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Les drones: une opportunité et un défi pour l’ingénierie agricole

Les drones: une opportunité et un défi pour l’ingénierie agricole

 

 

En paraphrasant le dicton qui dit « faites l’amour, et non la guerre », le bon sens paysan nous suggérera de dire « semez, ne détruisez pas ».

Le commun des mortels connait beaucoup plus les drones  comme ces avions sans pilotes utilisés par les américains pour tuer les « terroristes », et récemment introduits par les Nations Unies en RDC pour lutter contre les rebelles du M23 et autres renégats.

Mais ces « robots» aériens n’ont pas qu’une utilisation militaire, celle-ci est également civile, et particulièrement agricole. « Un drone est un engin sans pilote à bord, conçu pour réaliser des missions de façon plus sûre ou plus efficace qu'un engin piloté »;

 

Les applications futures possibles de ces engins dans le domaine civil, à la faveur des recherches en cours en intelligence artificielle, automatique, traitement du signal et des images et systèmes embarqués offriront de grandes opportunités dans la production et la protection des cultures en particulier, et le développement en général.

 

Les japonais ont pris de l’avance dans l’automatisation du travail des techniques agricoles, eux qui depuis une vingtaine d’années, utilisent les petits hélicoptères télécommandés pour pulvériser les champs de riz, de thé, de blé, de soja, d’autres types de vergers et champs de légumes.

Les Etats Unis dont ils font figure de pionniers sont en train de leur emboîter le pas en s’inspirant de leur expérience. S’en servant pour la surveillance des cultures, plusieurs agriculteurs de la Napa Valley assurent la surveillance de la santé de leurs vignes et déterminent les calendriers de récolte à partir d’images aériennes.

En tant qu’alternative technologique sérieuse à l'emploi de satellites d'observation, ils rendront un service énorme à l’agriculture à travers la télédétection.

Dans un sous domaine agricole qui nous passionne et pour lequel nous avons consacré une bonne partie sinon toute notre carrière, à savoir la lutte antiacridienne et antiaviaire, les beaux jours sont certainement « ahead ».

 

Pour ce qui est particulièrement de la lutte antiaiviaire, le casse-tête de la localisation des dortoirs et sites de nidification, surtout en zones hostiles ou difficilement ou non accessibles par les opérateurs au sol, et périlleux pour les prospections aériennes « conventionnelles », ne serait plus qu’un jeu de …  technicien.

 

 Du moment où les drones seront suffisamment dotés « d’intelligence embarquée pour [leur] permettre de percevoir, de décider et de s'adapter localement à l'environnement », où ils seront assez aptes au  suivi automatique de cibles très mobiles  comme les oiseaux granivores,  où les recherches « en traitement du signal et intelligence artificielle, comme l'intégration de capacités de traitement d'image embarquées permettant des adaptations du vol et de la mission: détection et évitement d'obstacles », alors il nous sera donné l’occasion d’expérimenter et d’appliquer de façon efficiente et efficace la technique du « back tracking » qui nous sert à localiser les dortoirs d’oiseaux à partir des zones de gagnage, en les suivant au vol.

 

Alors l’intelligence au service du bien l’emportera sur celle au service du « mal », car cette application civile sera plus cool et soft que les applications militaires où les drones ne font guère plus que « suivre leur plan de vol et les déroutements qu'on leur impose: si ce n'est poursuivre automatiquement une cible (l’homme entre autres) avec un capteur de désignation ». 



07/05/2014
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