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Société

Mes opinions et les actualités sur les faits de société.

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"Reconnaître et encourager le mérite de chacun au bénéfice de tous [ ... ], assurer les besoins minima de chacun afin de sauvegarder la dignité de tous".


Covid19 au Cameroun : vers la Zone de turbulence avec pilotage à vue ou automatique?

#Covid19 au Cameroun : vers la Zone de turbulence avec pilotage à vue  ou automatique?

 

NB : Paresseux en lecture, s’abstenir.

 

Depuis l’introduction du virus au Cameroun en février 2020, chaque citoyen à son niveau et selon son niveau de compréhension, cherche à connaître les contours de cette calamité afin de mieux se prémunir.

Beaucoup d’encre et de salive ont déjà coulés et les yeux ont été largement ouvert pour voir si possible ce microbe avant d’en voir les dégâts. Les cerveaux ont en vain été sollicités et se sont fatigués pour appréhender ce phénomène afin d’en tirer des astuces pour l’éviter et s’assurer des mesures prises par le gouvernement pour le maîtriser.

 
Le Ministère de la Santé du Cameroun a dû prendre note de la menace depuis le déclenchement de l’épidémie de Corona virus en Chine en fin d’année 2019 et sa progression en passant par les pays européens. 

Surtout en suivant les alertes de l’OMS à partir du 30 janvier, date de sa déclaration par cet organisme comme pandémie.

Au milieu de notre indifférence et notre insouciance collective sur les choses qui arrivent aux autres.

 

Si notre naïveté de peuple inconscient peut être tolérée, il y a lieu de se poser des questions sur l’épidémiovigilance au niveau du ministère en charge de notre santé en relation avec cette maladie exotique depuis sa transformation en pandémie. Et s’interroger sur la gestion de l’épidémie de coronavirus qui a connue une progression heureusement encore arithmétique jusque là.

 

L’instinct de survie au regard de ce qui a pu être perçu comme les tergiversations du MINSANTE m’a emmenée à m’armer de mes « outils d’aide » à la compréhension que constituent mes modestes connaissances en épidémiologie et la non moins modeste expérience à la gestion des fléaux certes de nature particulière.

 

Je mets toujours des gants quand il me vient d’écrire ou parler sur la Santé humaine, car plus délicate et pointilleuse sans doute que la Plant Health dans laquelle je peux me sentir aise. 

 

Car nous l’avons appris à travers les pères de la Plant Epidemiology que sont Zadocks et Schein qui ont écrit : « There is an epidemiology of human diseases, of animal diseases, and of plant diseases. These three are embedded in, respectively, medicine, veterinary science, an phytopathology. Nonetheless, they share SOME CHARACTERISTICS, and in history of epidemiology there has been a USEFULL EXCHANGE OF IDEAS between medical and botanical epidemiology ».

 

C’est en conséquence armé de ces caractéristiques partagées que j’essaie de comprendre la complexité de la problématique de santé publique et particulièrement celle du corona virus et tenter d’échanger des idées pour sa compréhension et son contrôle.

 

Avec l’œil d’un homme avisé et rompu à la prévention et la lutte contre des catastrophes de son domaine de compétence à incidence indirecte sur la vie des concitoyens, qui exprime ses appréhensions sur la gestion d’une catastrophe à incidence directe sur sa vie et celle de ses compatriotes. Quitte à être rassuré par les spécialistes du domaine.

Ce sera une autre « exchange of hopes ».

 

Mon analyse sur la gestion de l’épidémie de corona virus par le Ministère de la Santé me laisse dubitatif sur son mécanisme d’anticipation et de réactivité par rapport à celui du Ministère chargé de l’Agriculture à une période donnée où il a été confronté à une menace récurrente et à l’éruption (outbreak) d’ennemis exogènes voire endogènes dont l’expérience me sert de fil conducteur.

 

Expérience en terme de dispositif, stratégie assortie de Plans d’Action Prévisionnel et Opérationnel.

 

Comme pour la santé des végétaux où l’organisation faîtière internationale qu’est la FAO dispose de mécanismes d’observations et guides de contrôle, l’OMS dans le domaine de la santé humaine dispose de dispositifs similaires.

Les pays membres n’ont qu’à concevoir leurs dispositifs « accordingly » et faire preuve d’ingéniosité, de vigilance et pro-action dans la surveillance supra-nationale et la prévention nationale.

 

La maîtrise de ce genre de catastrophes commence généralement avec une Analyse du Risque. 

Le déclenchement du Corona virus en Chine depuis la fin de l’année 2019 et surtout sa signalisation par ce pays auprès de l’OMS en début d’année 2020 a dû constituer le repérage d’un « événement pouvant représenter une menace pour la santé publique », ce qui correspond à l’identification du danger chez nous.

C’est à partir de là qu’on peut commencer à envisager des projets de stratégies en s’inspirant des expériences des pays affectés et des guidelines édictées par l’organisation mondiale concernée et adaptées que contexte local.

Le MINSANTE avait t-il ce stade, commencé à élaborer son avant-projet de plan d’action à partir des stratégies de gestions des épidémie qu’il doit disposer et se doit de réviser avec la type de maladie ?

 

Car en fait, le MINSANTE dispose d’une Stratégie Sectorielle de Santé 2016-2027.

Laquelle stratégie comporte entre autres, une composante « Prévention de la maladie » avec pour sous-composante « Maladie à Potentiel Epidémique (MAPE) dans laquelle on peut ranger le Covid 19, sous le couvert de la grippe « ordinaire » qui y figure nommément.

Sur fond d’état de lieux et diagnostic sombre reconnaissant une « faible capacité à répondre aux besoins socio-sanitaires des populations … ; cette stratégie dispose d’un Cadre Stratégiques dont l’objectif spécifique en relation avec le Covid 19 est « D’ici 2027, réduire de 90% des districts de santé, le risque de survenue des évènements de santé publique majeurs et des maladies à potentiel épidémique, y compris les zoonoses ».

Cet objectif qui découle de l’Axe Stratégique prévention de la maladie embrasse t-il explicitement la prévention des pandémies comme le Covid 19 ou fallait-il un objectif spécifique particulier et adapté à ce genre de menace ?

 

Toujours est-il que la stratégie de mise en œuvre de cet axe centrée sur le renforcement de la surveillance préconisait comme résultat le développement et la mise en œuvre d’une stratégie nationale de surveillance épidémiologique comportant entre autres la détection précoce des cas et la riposte en cas d’épidémie.

 

C’est dans ce cadre que l’analyse du risque devrait se faire.

 

S’en suit une appréciation du risque et pour se rapprocher du domaine médical, « l’analyse des évènements de santé dans une perspective de contrôle et d’alerte ». 

 

Chez nous comme sans doute chez les professionnels de la santé humaine, cette appréciation du risque repose sur :

-              l’appréciation de l’introduction et/ou l’appréciation de l’exposition des populations audit virus qui découlerait essentiellement de son introduction par les voyageurs, la source endogène à partir des animaux comme le pangolin ou les fameuses chauve-souris étant moins probable ou secondairement envisageable. Ces appréciations ont dû aboutir au résultat d’un risque significatif au regard des caractéristiques du virus et de la limite des connaissances à son sujet, de la faiblesse du dispositif de contrôle, du laxisme des agents et autorités, de nos réalités sociales, us et coutumes, de notre insouciance mortifère et l’absence de la culture de prévention à tous les niveaux et tragiquement d’anticipation au niveau décisionnel. Sans oublier les lourdeurs administratives et d’autres luttes d’intérêts.

 

-              ensuite, l’appréciation des conséquences directes sur la santé publique et la vie des hommes, et indirectes en termes de coûts de surveillance et prophylaxie, impact économique et sur l’environnement. Ces conséquences on n’en doute pas, ont été jugées à temps et de façon empirique significatives.

 

-              enfin, l’estimation du risque afin de mesurer les risques consécutifs au déclenchement de l’épidémie, estimation nourrie par les résultats des appréciations précédentes.

 

Nul doute que ce risque a été estimé TRES ELEVE. Pour donner lieu à la Gestion du risque d’épidémie de Corona virus.

 

L’orientation et la prise de premières mesures nécessaires constituent le début de la gestion du risque destiné à prévenir l’introduction du virus ou sa détection précoce ou encore le début de sa dissémination. Nous sommes donc là dans le domaine de l’anticipation.

Dans cette phase préparatoire, le MINANTE dit voir reconstitué ses équipes, requérir des thermoflash additionnels qu’on a vu les équipes utiliser au débarquement des passagers, et actualiser ou concevoir es fiches. 

 

L’analyse du risque se faisant beaucoup plus en back office, le grand public est peu concerné par les informations devant circuler entre les intéressés ou impliqués dans ce processus, faisant partie de la communication relative au risque, « processus multidimensionnel et itératif, qui, dans l’idéal, doit commencer dès le début de la démarche d’analyse des risques » nécessitant une stratégie de communication dès cette étape préliminaire.  

Le MINSANTE s’est-il doté d’une stratégie de communication à ce stade préliminaire ? 

 

Cette communication de risque devient primordiale dès le processus de Gestion du risque, consistant à décider et à mettre en œuvre les mesures susceptibles d’atteindre le niveau de protection approprié déterminé ou de prophylaxie satisfaisante.

 

C’est à ce stade et à partir de la communication de masse que le public peut noter le niveau de préparation ou d’impréparation du gouvernement, selon que la ou les stratégie(s) traduite(s) en Plans d’Action Prévisionnel et Opérationnel produisent des résultats perceptibles même par le profane et encore plus par les homme avertis.

 

Cette phase de communication n’a sans doute pas été corsée au regard de notre attitude collective quasi imperméable aux avis et avertissements qui eux mêmes n’ont pas été dosés dès le début.

 

Analysons la séquence des évènements à la lumière de données fondamentales et de la pratique.

 

Dynamique de l’épidémie

La dynamique des populations des ravageurs de végétaux étant primordiale pour l ‘élaboration de la stratégie de leur contrôle, la première des choses à laquelle je me suis consacrée a été de chercher à comprendre la dynamique de l’épidémie de Covid 19, et notamment la cinétique épidémique qui détermine la stratégie de réponse sanitaire appropriée à chaque stade.

Le Covid 19 dit-on évolue en 3 stades principaux qui sont :

-              stade 1 : introduction du virus sur le territoire ;

-              stade 2 : propagation du virus sur le territoire ;

-              stade 3 : stade épidémique, circulation active du virus dans le territoire.

 

La communication du MINSANTE en date du 06 mars 2020 annonçant le premier « cas confirmé » de Covid 19 situe le début du stade 1 au 24 février, stade qui pourrait être étendu jusqu’au 27è (voire plus ou moins: choix arbitraire et hypothèse de travail) à la suite de l’accueil des concitoyens venant de l’étranger qui ont été considérés comme « Cas suspects », d’où leur mise en quarantaine. 

Il est à noter to de go un soupçon de défaillance de la surveillance mise en place pour n’avoir pas considéré ce premier patient et d’autres dans son cas comme « cas suspects » dès leur entrée dans le territoire devant être suivis dans leur évolution en « cas possible » avant d’atteindre le stade de « cas confirmé ».

La dynamique n’était pas encore mise en place, car le suivi strict et le traçage devait se faire dès déclaration de l’OMS en date du 30 janvier. Tus les entrants depuis ce moment auraient dus être considérés cas suspect, à mon humble avis.

Ce cas n’a sans doute pas assez alerté les responsables pour la prise de premières mesures nécessaires qui devaient être une prompte fermeture des frontières qui surviendra peu après (pas assez tard à mon humble avis) et le cas échéant un contrôle strict des entrants suivi de leur mise en quarantaine. 

 

La gravité de la menace n’aurait pas été communiquée ou perçue à sa juste mesure aux autorités administratives et sanitaires, aussi m’étais-je offusqué de l’attitude débonnaire et « irresponsable » du Gouverneur de la Région du Littoral à la réception des « bombes » coronariennes potentielles. Et estimé en son temps que le confinement aurait dû se faire à l’aéroport (les frontières étant déjà fermées), disposant d’assez de halls et d’infrastructures pouvant accommoder 200 à 500 personnes, le reste n’étant que question d’organisation avec ses rattrapages. Le reste, on connaît.

 

Et le compteur se mit en marche, si bien qu’à 27 cas, alors que le Ministre de la Santé faisait appel au bon sens des voyageurs ayant déserté du confinement, je l’interpellai violemment sur ce que je qualifiais de louvoiement pour une attitude condamnable et de laxisme ou refus de convoquer ou faire venir manu militari au besoin ces kamikazes de la santé. J’avisais alors : « don’t gamble with our life ».

 

Je devins bouche bé en me promettant de réagir lorsque le compteur afficherait 270. Non sans espérer qu’il n’y arriverait pas. J’entamerai la rédaction de cet article alors qu’on s’y approchait, on était déjà à 200 cas.

Puis soudain, l’annonce du 270è et plus tomba comme un couperet et j’arrêtai la rédaction pour me consacrer à la modeste tâche de sensibilisation et de partage d’expériences lues dans les réseaux sociaux, à travers la création d’une page Facebook dédiée : #OurHealthMatters, #NotreSantéCompte.

 

Mon regard fut donc tourné vers les interventions du MINSANTE avec l’œil d’un exercé pour y déceler un professionnalisme garant de notre sécurité sanitaire. 

 

Avait-il une stratégie en bonne et due forme ? 

Les stratégies n’ont pas vocation à être publiques, mais traduites en opérations dont les articulations en appellent à l’information, formation et contribution de différents acteurs et du grand public.

 

Les stratégies et les plans d’actions qui le sous-tendent ne se mettent pas en œuvre tous seuls, mais à travers un dispositif organisationnel qui en pareilles circonstances devrait être centralisé, déconcentré, coordonné, structuré et inclusif. Loin toutefois des incantations des partis politiques qui peuvent contribuer sans nécessairement s’asseoir autour d’une table ronde. La table des interventions d’urgence est rectangulaire, voire triangulaire.

 

Je repartis dans ma documentation pour jeter un coup d’œil sur l’une des nôtres appropriée contre un type particulier de bioagresseur exogène et/ou endogène. Pour mieux imaginer la complexité du cas présent.

 

Le Gouvernement a essuyé des critiques sur cet aspect organisationnel qui n’était pas assez lisible ni visible. 

Son dispositif organisationnel n’est pas très clair, et le dispositif opérationnel tel qu’il nous est apparu comporte 3 composantes dont des équipes de détection, celles d’intervention et d’évaluation rapide pluridimensionnel, et les unités d’isolement et de traitement. Dispositif qui a peiné à se dessiner au yeux du public. Le gouvernement était sans doute silencieux car il travaillait.

 

Quant à la stratégie en matière de coronavirus, elle a pour objectifs :

-              limiter l’introduction du virus ;

-              freiner sa propagation sur le territoire en s’assurant de la détection rapide de patients suspects et le cas échéant, leur classement en cas possible ;

-              isoler et traiter les patients classés cas confirmés dans les structures de santé.

 

Pour cela, trois principaux axes stratégiques dont les deux plus indiquées que le Cameroun essaie de mettre en place avec des tergiversations ou la prudence qui interrogent à tort ou à raison sur la pertinence et l’efficacité du plan d’action opérationnel qui les sous-tend.

 

1)                          Le Confinement/Endiguement

 

Le confinement est de « la solution la plus fiable pour casser la chaîne des contagions et à terme endiguer l’épidémie ».

Elle commence par la fermeture des frontières, mesure dont nous avons indiqué supra le louvoiement du gouvernement pour des raisons plus ou moins « stratégiques ». J’y ai personnellement perçu le piège du renvoi de la CHAN qui ne devait pas découler de la seule initiative du Cameroun. Quelqu’un me rétorquera que la jurisprudence du Maroc nous mettait à l’abri des désagréments éventuels.

 

La gestion des risques découlant de leur identification suivie de leur appréciation prend en compte plusieurs paramètres et intègre une pénalité à payer en cas de mauvaise appréciation du risque. 

 

Le confinement partiel a finalement été instruit, sans compter avec l’indiscipline caractérielle et caractéristique des camerounais. La progression de la maladie découle sans doute des limites de cette mesure sans autre actions significatives derrière au tout début. J’avais imaginé et pérorer sur un confinement total par intermittence, intervalle de deux jours au cours desquels une désinfection générale des moyens de transport, des infrastructures et routes serait organisée. Les images des véhicules de pulvérisation en Chine ne cessaient de défiler dans ma tête, comme celles que nous avons effectuées dans notre cas avec des moyens appropriés et Up-to-date. Je préconisai ainsi l’adaptation de certains véhicules par le Génie Militaire, n’ayant pas de temps d’en commander en Chine.

 

Le débat sur le confinement total achoppait sur des arguments à mes yeux triviaux et fallacieux : nombreux camerounais vivent au jour le jour. Faut-il pour autant opter pour leur mort en ces jours ?

Et j’ai posé la question de savoir combien étaient morts durant les villes mortes là où elles avaient été rudes.  

 

J’avais demandé combien de personnes mettent le nez dehors lorsque les balles sifflent, pourtant mais moins insidieuses que les virus. 

 

Le port des masques ou cache-nez fut l’objet d’un autre atermoiement avec des messages inappropriés les décommandant au grand public, ce pourquoi j’intervint pour mettre en relief les deux fonctions des masques qui les rendent utiles pour tous : se protéger et protéger les autres contre le virus.

 

Puis les regards étaient tournés vers l’Etat pour des ravitaillements sans se poser des questions sur notre prédisposition à faciliter cette tâche ardue.

 

Et j’ai cru voir jeté sur notre face notre faillite à adapter notre sociologie aux exigences et avatars de la vie « moderne ».  J’ai cru noter nos paradoxes de modernisants aux idées figées voire rétrogrades, conséquences de nos inconséquences. J’y reviendrai plus bas.

Le Confinement total a réussi en Chine. Il faut aller chercher les raisons dans sa culture.

 

2)         Les tests massifs suivis de la mise en quarantaine

 

Le Cameroun met aussi en œuvre cette stratégie mais de façon dilettante et très parcellaire. 

Ces tests dit massifs avec une limite temporo-spatiale sont suivis de prise en charge rapide des séropositifs et accompagnés de la sensibilisation et du renforcement de l’expertise locale.

 

Les moyens ne permettent sans doute pas d’effectuer 300.000 tests par jour comme la Corée du Sud qui a connu un succès avec ladite méthode. Lorsqu’elle a été annoncée à Douala, je me suis demandé « et puis quoi pour le reste de la zone testée après l’exfiltration séropositifs ? ». Les tests y seront-ils quotidiens puisque les sujets asymptomatiques pourraient développer la maladie un ou plusieurs jours après les tests ponctuels ? Qui plus est, les sujets de cette zone sont appelés à se déplacer vers des zones à risque, à moins de déclarer la leur indemne et la mettre en quarantaine : personne n’entre, personne ne sort. 

Qui plus est, les technologies de traçage des citoyens par smartphones, cartes de crédit ou la vidéosurveillance sont inexistantes ou peu opérationnelles, mais surtout la volonté de les implémenter est quasi absente. Ce sont ces technologies qui garantissent le succès de la stratégie de tests massifs et quarantaine. Des initiatives dans ce sens ont commencé à naître, qu’il fallait promouvoir.

 

3)         L’immunité collective ou immunité de groupe 

 

Cette stratégie n’est pas encore envisagée ou alors pratiquée à quelque échelle par le Cameroun, du moins tant qu’un vaccin n’est pas encore trouvé. 

 

La mise en œuvre de ces stratégies

 

Qu’est ce qui marche et qu’est ce qui cloche encore ou a cloché dans la gestion du Covid 19 au Cameroun ?

Je m’hasarderai à quelques conjectures.

 

Le dispositif organisationnel et opérationnel, HARDWARE de cet écosystème, est sujet à beaucoup d’interrogations ? 

 

Le Ministère de la Santé, au delà de la surprise mondiale qu’est le Covid19 avait-il les capacités ou s’était-il préparé à faire face à une épidémie de la sorte ? La réponse ne peut provenir que de l’intérieur. 

Dans ce genre de cas, ce n’est souvent pas faute de carence d’expertise et d’initiatives, mais les lourdeurs administratives et absence de vision stratégique des décideurs suffisent à saper l’enthousiasme et les efforts des experts. Surtout dans des cas inédits comme la pandémie de corona virus.

 

Le dispositif de veille sanitaire a pu et dû analyser le signal d’alerte depuis la survenue de l’épidémie en Chine (nous l’espérons afin de nous rassurer), analyse sur les critères de gravité (caractère épidémiologique et pandémique), analyse sur le critère de sa diffusion (mode de transmission, contagiosité de personne à personne, déplacement des personnes et des biens). Rien de magique à cela. 

 

Toutefois, il n’est pas moins sûr que le critère le plus déterminant ait été de tout repos. La capacité à faire face à l’épidémie du fait qu’elle était inédite et le corona virus nouveau: 

-              capacité diagnostique : investir dans un chose qui ne sert à rien est contre-productif. Il est donc normal qu’au départ, seul le Centre Pasteur ait été capable d’effectuer les tests. Le gouvernement ne peut donc être blâmable pour ses capacités de diagnostic du Covid 19 à l’éruption de l’épidémie. 

-              capacité de prise en charge :  idem pour la capacité de prise en charge. Le Covid déjà presqu’inconnu n’avait pas donné rendez-vous.

-              capacité d’application des mesures de contrôle et 

-              capacité à communiquer : ici, pas d’excuses, il y a à redire. Dans les cas à notre connaissance, une stratégie de communication assortie d’un Plan média sont des articulations de la stratégie de riposte.

 

Sans oublier les capacités organisationnelles et opérationnelles qui déterminent le succès ou l’échec de toute campagne d’intervention. A cause de facteurs exogènes à une administration technique et du haut degré de politique devant y intervenir, les responsables ont souvent les marges réduites et se retrouvent très souvent en position de colmater les brèches et parer au plus urgent. 

Il y va en ce moment de leur ingéniosité et capacité à prendre les risques avec risque de se faire taper sur les doigts.

 

Le Covid 19 a sans doute été le révélateur interne des manquements, défaillances et insuffisances de la mise en œuvre de la stratégie sectorielle santé, elle qui établissait l’inexistence de Plan Intégré de gestion des épidémies, ni de laboratoire de haut niveau de sécurité biologique. La situation a t-elle été remédiée entre temps ? Rien ne nous permet de l’affirmer. Le retour d’Expérience de la gestion des épidémies antérieures et des zoonoses a t-il enfin permis une meilleure préparation à la gestion des épidémies qui devait permettre la mise en place d’une structure pérenne de riposte pourtant préconisée par le Guide Technique National pour la surveillance intégrée des maladies et la riposte ?

Nous n’en voyons pas de loin la manifestation, face à ce qui a semblé être la cacophonie.

 

Le Dispositif de veille stratégique organisé autour de l’Observatoire national de la Santé Publique a t-il bénéficié de ressources financières et technologiques susceptibles de garantir l’efficacité de ses missions ?

Le Centre des Opérations d’urgences participe t-il de ce dispositif auquel cas un pan des ressources technologiques aurait été assuré. Quid du reste ? 

 

Une épidémie comme le Corona virus interpelle tous les segments et l’organisation de la société et met à nu notre incapacité à « penser le réel et le devenir social », « d’inventer notre avenir » sur la base de « valeurs essentielles de Liberté, de Créativité, de Raison comme valeurs normatives, du point de vue du développement des individus autant que du point de vue de l’organisation de la totalité sociale nationale ». 

 

Les limites du contexte et de l’environnement

 

Un confinement général est buté à notre indiscipline de population qui n’est pas encore entièrement entrée dans la république (des blancs) qui a surplombé nos micro-nations respectives, l’Etat moderne et le NGOMNA étant encore perçus comme des greffes qui ont mal à prendre.

 

L’organisation de la société sur une base communautariste met paradoxalement les chefferies, surtout des villes, en marge du processus de développement par effacement au profit de l’administration qui a réduit les chefs de villages en auxiliaires pour l’exécution de tâches plus ou moins superflues et non comme base réelle de la structuration de la société globale.

Ces entités auraient été d’une grande importance dans l’organisation de ravitaillements par zonage (blocs, quartiers) en leur sein, et la différentiation des familles les plus nécessiteuses. La solidarité jadis fierté des africains s’en trouverait renforcée et le vivre-ensemble conforté. Facilitant et allégeant ainsi la tâche de l’Etat providence qui resurgit dans l’esprit de nombreux citoyens plus ou mal intentionnés.

 

L’Etat peut par contre utiliser les projets comme le Projet Filets Sociaux qui doit avoir un répertoire de pauvres et démunis dans le pays, pour l’acheminement prioritaire de l’aide.

 

La décentralisation y trouverait un meilleur terreau et maillage permettant une intervention efficience des collectivités territoriales décentralisées qui dans le cas d’espèce devaient constituer le premier maillon institutionnel (Base de terrain dans notre langage) du dispositif opérationnel de riposte.   

 

En relation avec le ministère chargé des transports et les syndicats des transporteurs, les taxis et mototaxis seraient répertoriés dans chaque arrondissement pour des besoins d’organisation interne du transport en cas de quarantaine par zones. Ce qui participerait d’une géolocalisation globale des moyens de transport pour des besoins de sécurité et de traçage en cas d’infection.

 

Ceci pourrait également aider en cas de mesures d‘accompagnement des opérateurs dudit secteur en matière d’allègement sélectif du coût du carburant par exemple, avec un système de Tom-Cards. Mesure qui ne pourrait bénéficier alors qu’aux opérateurs en règle. Ce qui en inciteraient nombreux à se mettre en règle, l’Etat engrangeant en passant quelques revenus non sans mettre de l’ordre dans le secteur des transports.

 

Bref, le Covid 19 devait être cette l’occasion qui, l’urgence et la nécessité aidant, devait faire passer certaines réformes d’assainissement et d’organisation autrement difficiles à accepter en temps normal.

 

Avec en fond la généralisation des paiements électroniques sur fond de numérisation de la plupart des actes et opérations. L’Etat pourrait par exemple sommer les banques où sont logés les salaires de ses agents de permettre les transferts de fonds auprès du Mobile Money comme le font déjà certaines. Ainsi que les boutiques à se munir des terminaux de paiement.

 

 

Revenant à la gestion directe de l’épidémie, nous avons commencé avec le parallèle avec le Ministère de l’Agriculture. 

Nous conclurons de même en indiquant que la nature très sensible et politico-stratégique de la lutte contre les épidémies humaines rend la tâche du Ministère de la Santé plus difficile et étriquée.

 

Il est donc difficile d’y laisser de larges marges aux technocrates comme dans la gestion des ravageurs des végétaux. Toutefois, un dispositif de base sous forme de programme avec une certaine autonomie de gestion même uniquement technique trancherait avec la logique du Chef pour les mécanismes de veille et d’intervention précoce qui s’accommodent mal des tergiversations et calculs d’intérêts diverses.

 

Les planifications stratégiques et opérationnelles dont aurait charge ledit Programme doterait le pays de stratégie et plans prêts à être adaptées selon les circonstance pour une réactivité efficace.

 

Des success story existent qui peuvent inspirer des initiatives « dimensionnables » à plus grande échelle.

Je communiquerai sur des cas vécus en temps opportun. Non sans laisser entrevoir une esquisse de schéma de structure organisationnelle élaboré en prévision de la lutte contre le plus dangereux des bioagresseurs dans la santé végétale.

 

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24/04/2020
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Plaidoyer pour le Stade Georges Goethe

Plaidoyer pour le baptême du Stade en construction à Douala en Stade georges Esubyi Goethe

 

Aux Grands Hommes, la Patrie reconnaissante.

 

Ailleurs, ils entrent au Panthéon, ou ils reçoivent la reconnaissance de la Nation pour des faits militaires.

On immortalise aussi une personne en lui dédiant un monument, une route, un édifice par le nom de baptême de promotions d’écoles, et de plusieurs autres manières.

Pour les services accomplis, pour l’œuvre réalisée.

Le football au Cameroun dit-on est devenu comme une religion, est un ciment de l’unité nationale, et à côté de la musique, le meilleur Ambassadeur du pays.

Ce football n’est pas tombé du ciel, mais est venu par un Homme, George Esubyi Goethe, le nom de son père peu connu mérite d’être accolé afin de faire la différence avec Georges Goethe, le célèbre auteur Allemand dont il recevra le nom car étant né alors que son géniteur lisait cet auteur.

C’est et enfant d’Afrique, originaire de Sierra Leone qui, en provenance du Gabon en 1922 où il travaillait, emporta dans sa valise un ballon de football puis créera la première équipe à Douala.

C’était le départ d’une aventure qui  vient encore, avec les filles, de donner au Cameroun ses lettres de noblesse et qui fait que ce pays soit plus qu’un nom sur la carte de l’Afrique.

Cet illustre personnage mérite t-il de n’être évoqué que par un petit billet dans le magazine de la FECAFOOT qui célébrait les 50 ans du football camerounais ou occasionnellement à travers quelques lignes de journaux et autres publications ?

Ou qu’il ne soit plus célèbre que comme un excellent photographe, métier à travers lequel il a également rendu d’énormes services au Cameroun  et père d’un ancien Député de la Nation?

Ceux qui savent qu’il faut « reconnaître et encourager le mérite de chacun au profit de tous » seront d’avis que George Goethe mérite plus.

Pourquoi pas un stade de football en son nom ?

 

PETITION: http://www.petitions24.net/plaidoyer_pour_le_stade_georges_esubyi_goethe


05/12/2016
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Pétition: Bakoko et non Bekoko

Pétition pour que l'Administration ne soit point un épurateur toponymique au détriment du Canton Bakoko

 

Backgroung

 

Un toponyme est un nom propre désignant un lieu.

Au-delà de sa fonction usuelle  d’indication signalétique, un toponyme est un élément culturel et un repère historique très important en ce qu’il est un témoin et héritage de l’histoire d’un pays, d’une communauté ou d’un lieu quelconque, « appartenant à la mémoire collective et constituant un élément patrimonial ».

Il peut « évoquer des évènements ou usages anciens.

Aussi la toponymie est-elle très utile aux anthropologues pour l’étude des migrations et du peuplement.

Un toponyme a donc trait à l’ancienneté, il a une signification, une origine (étymologie), une évolution, un rapport avec la langue parlée, des contextes et motivations de leur détermination, un impact sur la société.  

Il répond aux caractéristiques géographiques, naturelles ou culturelles d’un endroit.

Les noms de nos quartiers, villages, villes et lieux significatifs répondent à ces caractéristiques, et sont généralement issus de noms de personnes les ayant fondés ou marqués, de famille ou de tribu. Certains, surtout dans les métropoles,  sont souvent substitués aux appellations diverses popularisées ou du fait d’une toponymie de décision (acte officiel).

La toponymie, dit-on, a « une dimension éminemment politique. Un nom de lieu est de lui-même un enjeu en ce que son choix met en présence des acteurs, des projets, des conceptions et des représentations différents potentiellement conflictuelles ».

Aussi peut-elle être politiquement instrumentalisée « que ce soit pour marquer de façon symbolique et mémorielle un territoire, ou le banaliser et le déshistoriser ».

On peut donc en arriver à nettoyer un toponyme afin de « supprimer du champ de mémoire tout ce qui pourrait aller à l’encontre de la définition » qu’on voudrait donner aujourd’hui et demain.

Le Cameroun dispose t-il d’une « autorité toponymique nationale » comme l’ont préconisé les Nations Unies depuis 1959 ?

Quelque soit le cas, l’Administration doit être garante des toponymes, surtout lorsqu’ils figurent dans les cartes officielles.

Elle ne doit pas par paresse, négligence ou ignorance de ses agents,  procéder consciemment ou inconsciemment à l’épuration toponymique surtout lorsqu’elle défavorise un groupe ou communauté par rapport à un autre, fût-il moins visible.

L’Etat est garant de tout dans une république qui se veut un.

C’est le cas des lieux dits Bakoko sur la carte au 1/50.000è NB-32-IV Buea-Douala 2a du village Yapaki du Canton éponyme, abusivement et suntilement transformé en Bekoko, nom d’un village du Canton voisin Pongo, que ni la proximité géographique ou phonétique ne justifie.

Que l’Administration qui se doit d’être pointilleuse sur les toponymes à cause du caractère éminemment politique et technique de ses projets découlant d’étude sérieuses ou supposées telles, les journalistes qui ont aussi pour rôle de former, que ceux-ci en arrivent à écrivent, répéter  de façon récurrente et d’autorité cette imposture qui cause tout au moins un grave préjudice moral à une communauté peut témoigner du sérieux de la gouvernance de ce pays.  

 

Pétition

 

Exigeons à l’Administration, aux Communicateurs et à toute personne de bonne foi mais aussi aux Sociétés citoyennes installées au lieu communément et paresseusement appelé BEKOKO sur la Nationale N°3 autour du Pesage routier, de cesser de procéder à l’épuration toponymique en désignant ainsi de façon récurrente et triviale le lieu dit BAKOKO dans le Canton Bakoko selon la carte au 1/50.000è NB-32-IV Buea-Douala 2a, toponyme traditionnel et officiel Consacré.
Aussi le Carrefour Bekoko doit-il retrouver son appellation originelle et originale de Carrefour BAkoko.
Bakoko, not Bekoko. And justice has been done, It's only fair..

 

SIGNEZ LA PETITION: 

 

Pétition: Bakoko Not Bekoko

 

Bakoko et non Bekoko pas Bekoko: l'administration ne doit pas être un Epurateur toponymique | Online Petition


17/11/2016
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Axe Yaoundé - Libreville - Yaoundé: libre corruption

Yaoundé-Libreville-Yaoundé: libre corruption

 

Les Français disent que « les voyages forment la jeunesse ». Vérité au-delà du Sahara, autre chose en deçà. En Afrique centrale, les voyages vieillissent les jeunes et rajeunissent les vieillards. Tant ils peuvent pousser des cheveux blancs des premiers à vu d’œil ou chauffer le sang des derniers.

La libre circulation tant attendue en Afrique centrale et particulièrement dans la zone forestière ne tarde pas seulement à venir, mais la corruption à ciel ouvert qui est laissée libre cours sur les axes routiers entre les pays dépasse les « voirâtres ».

Il ya près de 30 ans, j’avais entrepris un voyage Dakar-Bamako en train, puis Bamako-Abidjan en avion avec un Laissez-passer délivré pour le Sénégal. Sans aucune tracasserie. Et malgré la durée du premier voyage, je garde des noms de Kayes, Tambacounda comme souvenirs, que la fatigue des 48 heures ni la nuit au clair de lune à Kayes n’ont pas altérés.

J’ai également fait Kousseri-Ndjamena plusieurs fois sans grand problème, à part l’arnaque des hommes en tenue au cas où le carnet de vaccination avait été oublié. Une fois pourtant, j’ai dû rebrousser chemin avec ma famille, car les tracasseries à la Douane pour le véhicule camerounais m’ont fait renoncer à leur faire découvrir le centre ville.

Mais ce que j’ai vu, entendu et subi sur l’axe Yaoundé-Libreville-Yaoundé dépasse les « voirâtres », entendîtes et « subirâtres ». A y perdre son petit français facile.

 Il y a en effet longtemps que, routier dans mon âme, j’envisageais faire le trajet routier Yaoundé-Libreville. Pour m’y préparer, j’avais fait relever ledit trajet par GPS à un frère qui s’y rendait. Le tracé m’était donc connu. Il restait à le suivre. L’occasion se présentât en décembre à l’occasion du mariage de mon neveux. J’allais faire le trajet aller en transport en commun, afin de mémoriser la route pour le voyage retour au volant d’une voiture. Pour document de voyage, j’avais mon passeport avec un message à la direction de la Police de l’Air et des frontières du Gabon.

Départ à 7 heures de Yaoundé pour Kye Ossi par agence de voyage. Sans problème sinon un retard accusé par deux soi-disant Ivoiriens sans papiers. A chaque contrôle, du temps perdu pour qu’ils négocient le droit de continuer. Les Gabonais quant à eux s’acquittaient sans broncher du « tarif en vigueur », en règle ou pas. It’s a law ! La loi des saigneurs de poches sur la route.  Résultat, j’accuse un retard par rapport à mon programme, car arrivé à Kye Ossi vers 15 heures. Le temps d’attendre mon beau-frère de nationalité Gabonaise qui venait de Libreville pour me chercher, je me demandais pourquoi. Ne suis-je pas un grand garçon ? Nous trainons un peu, le temps de contempler entre autres le « Paris » de l’autre côté de la frontière camerounaise, à partir de l’enfer. Les immeubles qui avaient remplacé les baraquements qui servaient de boutiques dans lesquelles j’avais pris une bière, après avoir franchi symboliquement la frontière il y a quelques années m’éblouissaient au point de poser la question. Je ne reconnaissais plus cet endroit. Les autres !

 Cap sur Libreville, car on tenait à y arriver, même tard dans la nuit. Pas de problème à la frontière côté camerounais. Non plus au premier poste du Gabon où un formulaire de visa m’est remis.

Premier Poste de contrôle à l’intérieur, Meyo Kye. C’est mon beau frère qui est au front. Un jeune policier, teint clair, arrogant, imbu de sa personne, se donnant une contenance pour dissimuler sa cupidité, exige que nous payions XAF 5.000 pour la fiche qui m’a été remise gratuitement au Poste frontière. Fermeté et fin de non recevoir de mon beau. Je m’impatiente, car le chemin est encore long, et il faut obtenir le visa à Bitam. Un troupeau de bœuf vient à passer, le berger dépose XAF 15.000 sur la table. Et les zébus me laissent. Ostensiblement, et à haute et intelligible voix, le ripou nous dit qu’il nous retardera pour que nous trouvions bureaux fermés à Bitam. Rien à faire, mon beau est aussi un dur à cuire. Même pas un kopek. Chose promise, chose faite. Le policier nous relâche au moment où il sait que c’est plié pour nous. Le chauffeur, entreprend lui-même de donner quelque chose. Vrai, faux, il est le seul à savoir. Cela l’engage. A Bitam, comme pressenti, les bureaux sont fermés. Quelques tentatives de rattraper quelques responsables sont vaines, le processus requiert plus d’une personne. Nuit forcée à Bitam.

Le lendemain, service des visas. Accueil convivial, service soigné et rapide. J’apprends qu’aux bureaux, les gabonais sont serviables, mais sur la route, ils sont chiants.

Cap pour Libreville et bonjour les tracasseries. Des contrôles parfois à 500 mètres de distance jusqu’à Oyem. Je me demande pourquoi. Mais en voyant les nombreux embranchements qui viennent du Cameroun et de la Guinée, ceci est compréhensible à cause de nombreux trafics.

A chaque arrêt, les étrangers, en règle ou pas, doivent payer l’enregistrement. Tarif officiellement officieux: XAF 2.000. It’s a rule ! et moi dans tout ça ? Un gibier  facile, à première vue. On se lèche les babines, sans savoir qu’avec l’expérience de la veille, je me suis lancé un défi. Celui d’arriver à Libreville sans donner « même pas HAP », « to pètè pèèèè », « to tchaa ».

Heureusement que je n’avais pas eu le temps de prendre le visa à l’Ambassade. Car en route, j’apprends qu’il ne vaut rien. Ils disent que c’est pour les aéroports. Ils exigent celui de la police des frontières terrestres. Même avec ce visa, je dois cotiser. Niet ! A l’appui, je brandis ma lettre d’invitation. « a la demande de Madame X avocat au Barreau du Gabon, il y a lieu de faciliter les formalités… signé le Directeur Général de la Documentation et de l’Immigration, Général de Brigade Y ». Document en béton.

On retourne le papier, me regarde de la tête (ils ne voyaient mes cheveux que pour les salutations, après mon chapeau reprenait sa place) aux pieds, parfois avec dédain, interroge, s’interroge. Le voyageur est imperturbable face aux mises en scènes et agitations. Ce qui déstabilise davantage les vis-à-vis. On exige quand même de payer, quel que soit le cas. Tout le monde s’y conforme. Alors je sors mon joker. Je consens de payer, mais contre un reçu. Car je vais me faire rembourser par ceux qui m’ont invité, ne m’ayant pas indiqué ces frais supplémentaires. Montée d’adrénaline, menaces. Le gars d’autrui sourit. Tout ce que j’ai à perdre, c’est le temps. Et on veut jouer sur cela, parfois demandant même au chauffeur de me laisser. Mais il était un gentil chauffeur. Il ne partait toujours pas après les 15 minutes d’attente pratiquées. Le contrôle le plus difficile a été celui tenu par une Dame. Le chauffeur est venu intervenir, rien à faire. A son retour dans le véhicule, il fait le commentaire à l’endroit de mon beau en lui disant « ton collègue ne fait que parler le grand français là-bas ». Il pensait que j’étais enseignant comme lui. Ainsi de suite jusqu’à Libreville vers 1 heures du matin. Objectif atteint. C’est à Libreville que mon beau frère me dit pourquoi il s’est donné la peine de venir me chercher. Dit-il, « tel que je te connais, tu allais rebrousser chemin au premier poste ».

Me voici donc à Libreville. Bon séjour, retrouvailles, connaissance d’autres membres de la très grande famille dont la plupart n’ont jamais été au Cameroun. Les bonnes choses ont une fin.

Sur le chemin de retour, au volant d’un véhicule immatriculé au Gabon, avec à bord ma sœur et ses enfants, pas de tracasseries majeures ni insistance à mon refus de payer. Une équipe de nerveux me diront pourtant que je n’avais pas droit de conduire avec un permis Camerounais. Alors j’ouvre grands les yeux et la bouche pour dire: avec un permis CEMAC ? Ils n’auront plus qu’à le tourner et retourner avant de me laisser partir. On accuse seulement quelques minutes de retard par rapport à mon horaire. Parti de Libreville à 5h 49mn, je comptais arriver à Yaoundé à 20h.

Le rythme est bon, on est à Mitzig à 12h 20 après avoir parcouru 421 km en 3h 32 mn. Le tronçon dangereux de virages et ravins est derrière nous. Aucun incident, sinon ce gorille qui est sorti de brousse à quelques mètres devant nous, qui traverse la route en nous tournant le dos. Pas bon signe, mais…

Une pause de 22 mn à Mitzig pour mettre quelque chose sous la dent. Puis cap sur Bitam à 614 km de Libreville où on arrive à 16h 00. Le temps de prendre le visa de sortie et établir le passavant, 49mn. Départ pour la  frontière, à moins d’une trentaine de Km. Au poste frontière, dernière et ultime épreuve qui s’avérera la plus difficile.

En effet, l’agent qui doit viser le passavant le fait, mais exige 5.000 fcfa. Je me prête au jeu et lui donne un billet de 10.000 fcfa. Il prend 5.000 fcfa de son tiroir et les dépose sur la table afin de me les remettre avec le document. C’est alors que je demande à avoir un reçu. L’atmosphère qui était détendu devient subitement très tendue, avec des menaces et des mots pas tendres. Le problème est que l’agent voudrait me convaincre que ceci est une disposition légale, code des douanes à l’appui mais sans montrer l’article concerné. Je lui demande alors si je pouvais m’enquérir au téléphone auprès de certaines personnes, ce à quoi il ne trouve aucun inconvénient. Pour après faire tout un boucan pour m’accuser de trafic d’influence pour avoir appelé son collègue de Bitam. Il menace de me faire perdre du temps jusqu’à la fermeture de la frontière. Chose promise, chose faite. Mais le meilleur était à venir. Alors que j’étais au téléphone le dos tourné, j’entends qu’on me crie dessus. Je me retourne pour voir qu’on procède à la descente du drapeau, et me mets en position. Quelles menaces n’ai-je pas entendu par le supérieur du poste, y compris de m’enfermer. Je fais profil bas, non sans vouloir expliquer qu’à défaut de signal quelconque annonçant la cérémonie, je ne pouvais savoir, à distance et dos tourné au drapeau, qu’il se passait quelque chose. Le document m’est remis non sans me donner rendez-vous au retour. Il fallait maintenant traverser, une autre paire de manche. La frontière est encore ouverte côté gabonais, mais fermée côté camerounais. Une zone tampon d’environ 5 mètres entre les deux barrières. Je traverse à pied pour négocier au poste. On m’envoie chez le Commissaire qui était venu de Kye Ossi pour la circonstance. Dans sa voiture prête à démarrer, il prend ma carte d’identité et me demande de le retrouver dans son bureau, « avec son whisky ». Je retraverse pour prendre le véhicule, et me voici enfin à Kye Ossi. Formalités de police pour le visa d’entrée, civilités appuyées au Chef. Avais-je le choix ?

Il fallait rattraper la Douane pour prendre le passavant camerounais. On est déjà au statut de travail en heure extra légale. Il y a des frais pour cela, mais l’agent devant traiter le dossier se fait chercher et fait des siennes. Les ordinateurs doivent être rallumés et ceci et cela. Je ne sais pas comment notre facilitateur et ma sœur l’ont convaincu. J’interviens comme caution morale auprès du Chef qui se montre compréhensive. Frais de consignation des droits (caution) payés. Il faut enregistrer le passavant. La préposée ouvre le registre, mais exige 2.000 fcfa. Pas de problème, mais contre reçu. Elle ferme le registre et nous envoie balader. Notre facilitateur s’impatiente, monte le ton, rien à faire, on nous envoie nous plaindre où on veut ou peut. Le facilitateur reprend le passavant qu’il nous remet en nous disant de partir. Des gens nous dissuadent, au prétexte qu’on aura des problèmes au premier poste et seront obligés de revenir. Ma sœur qui manifeste des signes de fatigue cède, et le tour est joué.  Cap pour Yaoundé, en passant par Ambam et Ebolowa. Au premier poste, les agents jubilent. Le message était déjà passé qu’on soit attendu de pied ferme, sans qu’il n’ait été suivi d’un autre informant de notre mise en conformité. Déception mais demande gentille de faire un geste pour les boissons dans la voiture. NIET ! On peut partir. A chaque poste de douane et de police, exigence de 2.000 fcfa pour l’enregistrement. Fin de non recevoir, mais on paye en temps perdu. Jusqu’au poste de Tho II, si je ne me trompe. Un gros douanier fait la résistance, nous perd des dizaines de minutes. Les enfants exténués dorment dans la voiture. Je fais la résistance non sans penser aux enfants. Alors je dis à ma sœur à qui je défendais de faire quoi que ce soit de donner l’argent si elle veut, moi je ne le ferais pas. Comme quoi, « mes doigts sont sacrés ». Aveu de faiblesse. Mais je ne manquerai pas de force pour engueuler copieusement l’agent véreux. Résultat, il est minuit quand on arrive à Ebolowa. Je voudrais continuer alors que je ressens la fatigue, mais ma sœur me dissuade. Il faut passer la nuit dans la capitale du Sud. Chose faite.

Le lendemain, quelques tracasseries en route, mais je suis frais pour résister au temps. Cette mésaventure se termine en humour au dernier poste. La barrière est ouverte, les Chefs sont en bordure de route. Je m’arrête, malgré des signes qui me sont faits de passer. Alors un Chef ironise : « partez, vous voulez qu’on vous coupe à tout prix ? ».  Donc ils savent qu’ils sont des coupeurs de route d’un autre genre !

Mon neveux qui était chargé de tenir le carnet de route l’a perdu, sinon il devait relever le nombre de poste de police et de douane, et j’aurais sur la base de ces statistiques évalué combien il coûte en faux frais à un voyageur d’arriver à Libreville ou Yaoundé. Mais la leçon est qu’il vaut mieux acheter un billet d’avion, car on ne serait pas loin du compte, les tracasseries en moins.

Dans le véhicule en partance pour Libreville, mon beau frère disait à une gabonaise que les policiers camerounais font profil bas en demandant ces dessus de table, ce qu’elle a réfuté. Je lui ai donné raison. C’est pire que la sauvagerie.

 

Suffit-il seulement de dénoncer ? J’ai pensé qu’il faut dénoncer, faire honte (naming and shaming) à ces agents, mais mieux, initier une pétition dont le texte et les signatures seront adressées aux deux Chefs d’Etat afin de mettre fin à ces pratiques d’une autre époque.

 

http://www.gopetition.com/petitions/exigeons-la-fin-de-larnaque-des-policiers-et-douaniers-sur-laxe-yaound%C3%A9-libreville.html


30/04/2016
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Comparative history of the making of some African States with that of Cameroon: A Synthesis

Comparative history of the making of some African States with that of Cameroon: A Synthesis

 

 

Historically and politically, the countries of Africa follow the same path in the constitution of their states.

We will illustrate this with some examples from the question asked by our compatriot Tasams Tasams in an exchange in the Facebook wall of Free Mola Njoh Litumbe, relative to the English crisis.

 

He asked what was Cameroon's name before the arrival of the Europeans and whether Cameroon had its own history like Ghana, Benin and other countries.

 

In the first place, we must situate the point, by making the difference between the Empire of Ghana whose memorable history comes to mind by default, with the Republic of Ghana (formerly Gold Coast ). Same with the Republic of Benin (formerly Dahomey) that should not be confuses with the Benin Empire.

 

Straightforward, it  must be said that the Republic of Ghana, Benin, Cameroon as well as Nigeria are "manufactures" of uropeans, British, French or Germans.

 

Just as the name of Cameroon comes from the Potugese (Rio dos Camaroes), the Gold Coast (lato sensu) originates from the British, then Ghana is due to the Europeans and Arabs who thus called the kingdom of  Wagadu (which has little to do with the present Ghana) by the name of the King, Ghana.

Similarly, the Kingdom of Benin, which is the Kingdom of the Edo, an ethnic group of coastal West Africa whose territory corresponds to the south-west of present-day Nigeria, is not to be confused with the Republic of Benin, which can be considered as part of the said kingdom.

And the name Benin is also a Portuguese pronunciation of the word UBinu which means capital, seat of the royalty, and which designated the capital Benin City.

As for Nigeria, its name is not authentic either, for if it derives from Niger, the eyhymology of this word is not precise, and the hypothesis advanced is either of a Portuguese origin "river of the blacks" Or Touaregs gher n gheren ("river of rivers").

Nigeria is also the making of the Royal Niger Company which is the foundation of its present state.

 

Historically, one can start from the ancient history of these peoples to arrive at the contemporary history with the constitution of the States from the 3rd century.

 

Indeed, after their departure from and around Egypt, the Empire of Ghana was created in the 3rd century, while most of the peoples of present-day Cameroon were in the Lake Chad Basin where some are involved in the Kanem-Bornou Kingdom  which reached its peak in the 16th century and dominated the North of Nigeria for more than 600 years.

 

The Empire of Ghana will be replaced, after reaching its apogee in the 10th century and initiated its decline in the XIth, by the Kingdom of Mali founded in XIIIè s.

 

The peoples of present-day Cameroon, who are not yet differentiated but can be grouped into large groups such as the Sow-Bakoko, Bassa, Ngala-Dwala (without bearing these names at the time) were meanwhile moving to the South for various reasons like the refusal of Islamization.

 

One can imagine that the peoples of West Africa, who have experienced more or less short-term migrations, have had to settle faster and quickly, then easily transposing the system and organizational structure Inherited from Egypt, whence without doubt the constitution of great empires.

Meanwhile, those of Cameroon as the three above quoted (who were at the migration fore front) that I take as an example for reasons that will be understood below, continue their migrations to reach a major center of fusion, brewing and irradiation in the erea of Nditam, the Mittel Kamerun in the Mbam-Sanaga savanna towards the XIII-XIVè s.

 

The Sow-Bakoko, Bassa (Mbene), proto Fang-Beti-Bulu, Mboum, Tikar will swarm from this region to not only constitute the "racial peoples" that are now known but to conquer the spaces they occupy at this moment up to the 19th century.

The mixing of these peoples on the migration routes will create the Grassfields and so on.

 

The Lions Mountains (Mount Cameroon mountain range) will constitute another center of irradiation, having taken some peoples or their fragments until East and towards South Africa.

 

The Bassa, Sow-Bakoko and Ngala (Douala, Bakweri, Batanga, Isubu, Mongo, Wovea, Bamboko, Balondo, Bakole, Pongo and Ewodi) migrations will arrive in the banks of Wouri from the 14th century onwards. Other Ngala (Bakossi, Abo, Balong, Bafoun, Bakaka, Mboh ...) will swarm around the Manengouba Mountains.

 

Those (“racial people”) who settle on the banks of the Wouri (Basaa, Bakoko, Douala) will constitute the “residential people” of the Sawa Sub-Nation.

Other sub-nations, a group of racial peoples that have produced residential peoples on the basis of co-location and integration, have also been established within the country, such as:

- the Bushmen sub-Nation: Maka, Baya, Kaka peoples;

- the Nanga Sub-Nation: Beti, Boulou, Badouma peoples;

- The Grassfield sub-nation: Tikar people, Ndobo-Bamileke, Mandjara.

 

These 4 sub-nations had seven entities (7):

- the Kingdom of the Kambongo (Ngala-Douala)

- the Kingdom of the Logodip-Sow (Bakoko)

- the Bassa Confederation

- the Nanga Confederation

- the Wankono (Maka)

- the M'bassa Confederation (Bamileke)

- the Tika with the Bamoun and Nso double kingdom, the Tikar chiefdoms.

 

All these kingdoms were linked by trade ties and were organized in such a way that "each of the peoples involved in the system plays its full part in it by controlling a specific field which allows it to exercise a share of total sovereignty:

-          the Bassa were concerned with rural production and priestly questions;

-          the Sow-bakoko were in charge of the central administration;

-          the Ngala-Mini-é or Toukourou and the Mandjara (Bamoun, Bafia-Bakpak, Nsow) dealt with military matters and the circulation of money;

-          the Beti and Badouma were in charge of the public security and the trails and country of the hinterland;

-          the Bandobo (Bamileke) were engaged in internal trade;

-          the Ngala-Bamale of the estuary was in charge of diplomacy, foreign trade and initiatory education.

 

 The city of Douala served as the locomotive and "capital of all these countries", where each local state had a permanent delegation through a Poliarch:

- the representative of the Bassa country had his residence at the present Akwa-North;

- the representative of the kingdom of Bali-Tchamba resided in Bali (Douala);

- the representative of the Bamoun kingdom was the deputy King of the outside,  Ngwanyi-Mfon ma Yeyap, the prince of the kingdom who can not return to the country until his King brother is absent; he also resided in Akwa North;

- the representative of the Logdip-Sow resided at Ndogkoti;

 - the representative of the Wankomo residing at Bonaberi.

 

The chief of the coast, in turn, sent whole tribes to the hinterland to play the role of amrgraviate, which is called "chefferies du sel" (Fongwak in Bamileke).

 

Traveling Cheifs were constantly circulating from the interior to the coast, and consuls (Nkam) or merchant-judges from the coast to the interior.

 

  Administrative governance was ensured by brotherhoods like the sons of the leopard brotherhoods , Mungi in the Douala, Nge in the Sow, Ngil in the Fang-Beti, Mwingu in the bamoun and Tikar, and Ke'gwi in the Bamileke.

 

Military governance was ensured by the brotherhood of Lion Mbwe or Egbe according to the regions.

 

Governance of justice, commerce and navigation was provided by the crocodilemen men brotherhood, the ebasènjon or Obasi.

 

The panther-skinned priests brotherhood, the Ngwa, dealt with religious questions, sciences and agriculture.

 

Thus was constituted and organized the Old Cameroon proto-nation, whose parallel was the Fombina or New Cameroon proto-nation  in the northern part of the country.

 

This organization in state confederation and decentralization above the kingdoms as well as in dual countries are characteristics of the Negro-African political entities, reproduced from an original model inherited from ancient Egypt.

 

Thus we have the same configuration of seven states among the Yoruba-Odo, the Hausa Bokoi confederacy, the Hausa Banza Bakwai confederacy in Nigeria, the Nigerian-Chadian empire, the Akan confederation, the Tekrur empire in West Africa.

 

The Europeans settlers therefore arrived at the moment when the Cameroonian nation was in the making from these two proto-nations, and stopped their evolution by encompassing them in a territory that intersected the racial peoples.

 

Unlike the Kingdom of Dahomey which was constituted as a territorial and political whole with the absorption of the States of Allada and Ouidah by the State of Abomey following wars of conquests, Old Cameroon did not arrive to a great kingdom because the Douala who assumed the hegemony did not want to subdue the other kingdoms.

 

What would have been the evolution if the Germans had not intervened? No one can guess.

 

Anthropologically, Cameroon is therefore not a German manufacture, all its peoples from North to South being related to varying degrees, near or far, having mixed or even merged.

 

The Douala, for example, are of the same stock as the Foulbes.

 

But territorially, Cameroon as a country is a work of the Germans.

 

This is a long history of Cameroonian people settlement and the State formation that i've tried to make short. 


11/03/2017
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