Devoir de Réponse - Droit de Mémoire
Le Pr Kamto et les bourdes historiques
Après la bourde Natchigall, le Pr Kamto a remis ça.
Dans une vidéo de d’un entretien avec la Diaspora Camerounaise lors de sa tournée « toxicologique » en occident, l’imminent juriste, dans un speech limpide et un brin courageux et dans une attitude de sincérité, a entretenu son auditoire sur l’histoire du Cameroun en relation avec la crise anglophone.
Toutefois, sa brillante narration a sur certains points cruciaux, fait bourdonner les oreilles de puristes de l’histoire, et pire encore, des profanes du droit.
S’il peut être excusable dans le premier domaine, il ne mérite aucune indulgence sur la seconde bourde juridique, lui le pape du droit.
Comme « entrée », il simplifie -son intervention limitée dans le temps ne pouvait qu’être une synthèse mais de là à verser dans le simplisme- la configuration géographique du Kamerun en disant qu’il avait 800.000 km2 en 1884.
Le Kamerun qui a commencé en 1884 avec le Kamerunstadts était réduit à la Côte camerounaise puis étendu sur ses limites du Vieux Kamerun (Altkamerun) jusqu’au 4 novembre 1911.
C’est à partir de cette date qu’il s’étendra sur 800.000 km2 avec l’adjonction du NeuKamerun qu’il perdra après la fin de la première guerre mondiale. Le reste on connaît.
Simple mise au point.
La bourde historique se situe dans ce qui est appelé « conférence de Foumban ». En passant, Kamto présente John Ngu Foncha comme LE principal artisan de la réunification, côté anglophone sans doute. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, car l’une des figures pionnière et déterminante toujours occultée est Mfon Mukete. Et lorsqu’il faut parler, même en résumé de la réunification, il faudra cesser de méconnaitre les « French born » au premier rang desquels Dr Dibue (le Mentor des Foncha), Jabea Dibongue et Dr Epalle. L’évocation de leurs noms ne demandent pas une page ou plus de 5 secondes. On aura le mérite de brosser le panorama et reconnaître le mérite des méritants.
Je disais donc que Kamto donne le tort à Ahidjo et partant aux francophones de n’avoir pas mis le projet de constitution aux anglophones préalablement aux assises de Foumban pour examen.
Ce qui est archi-faux et je me demande comment une personnalité comme Kamto, intellectuel et juriste de surcroit, peut ignorer que Ahidjo avait remis le projet de constitution à Foncha qui l’avait dissimulé à ses compères. Cela est connu et documenté.
Pour un avocat dont le métier appelle à l’exercice de mémoire, c’est plutôt surprenant. Pour une personne aspirant à présider au destinées du pays, c’est peu excusable.
Je lui donne « L’ULTIMATUM » de présenter son Erratum.
La seconde bourde, plus grave car juridique, est la soi-disant violation (il parle de contournement ou non respect) de l’Article 47 de la constitution de 1961. Un débat éculé aux yeux de certains.
Je suis d’accord avec lui que Ahidjo a été plus rusé et avait une longueur d’avance en politique que ses compatriotes, pouvant ainsi les rouler dans la farine.
En ce qu’il a fait appel au peuple souverain pour se prononcer par voie référendaire, au lieu de recourir aux mandataires du souverain.
Mais je suis divergent avec lui sur la motivation, car il dit que c’était pour contourner l’Article 47 « interdisant formellement la modification de la forme de l’Etat ».
Sans être juriste mais n'étant pas nul en législation pour eu à écrire un texte de loi et contribué à l'écriture d'autres, j’avais essayé de pénétrer l’esprit et de comprendre la lettre dudit article.
Pour ce faire, j’avais même voulu aller à l’Assemblée Nationale dans l’espoir d’examiner l’exposé des motifs de cette loi et les minutes des débats parlementaires pour son adoption.
Faute de mieux, je m’en suis remis à mon bon sens pour comprendre que le mot « fédération » dans « l’unité et l’intégrité de la Fédération » renvoie à "PAYS", et non forme de l’Etat. En quelque sorte, Ahidjo en politicien avisé, avait verrouillé la constitution pour un pays « un et indivisible ».
Plus question de la République du Cameroun (sous son ancienne forme) et de Southern Cameroon.
Ce n’est donc pas pour ce paragraphe de l’article 47 que Ahidjo a évité l’Assemblée fédérale, mais pour le quatrième dudit article qui disposait que « La révision doit être votée à la majorité simple des membres composant l’Assemblée fédérale à condition toutefois que cette majorité comporte la majorité des représentants à l’Assemblée Fédérale de chacun des Etats fédérés ».
Sachant que la majorité des voix des représentants de l’Etat Fédéré du West Cameroun ne lui était pas garantie, Ahidjo a donc contourné l’Assemblée Fédérale pour le peuple souverain.
Et pour celui qui a suivi l’évolution de la rhétorique revendicatrice des Leaders de la cause anglophone devenus sécessionnistes comme Gorgi Ndinka, il ne lui a pas échappé que leur premier argument reposait sur le fait que l’Assemblée ne s’est pas prononcée sur la révision de la constitution, pour évoluer après vers son intangibilité alléguée lorsqu’il leur est sans doute apparu la légèreté de leur argumentaire.
Does it make sens que les représentants du peuple puissent examiner pour éventuellement retoquer une décision prise par le souverain dont il s sont mendants?
Cette analyse, je l’ai faite dans ma publication au début de la crise anglophone, où je me demandais pourquoi les juristes n’évacuaient-ils pas ce débat qui est occulté, non sans les inviter à le faire.
https://mbongantoo.blog4ever.com/mon-opinion-sur-le-probleme-anglophone
J'interpellai Mathias Eric Owona Nguini à ce sujet au hall du Palais des Congrès, qui balaya du revers de la main cette argutie sur la violation de la Constitution. Je fus assuré.
Je me rassurerai n’être pas si bête lorsqu’à ma grande surprise et satisfaction, je lirai la publication du Pr Victor Julius Ngoh lors du Grand Débat National sur le sujet écrivant exactement et avec limpidité ce que je pensais et avais écrit. Je fus tant saisi de satisfaction que je le fouillai dans le hall du Palais des Congrès pour le saluer et faire mes révérences à ce grand historien.
Cette publication fut un grand moment (passé inaperçu pour certains) après et avec l’intervention-témoignage-vérité-couperet de Mfon Mukete sur la fin du fédéralisme.
Ces deux moments forts m’avaient fait dire Game Over sur le débat sur le fédéralisme lors de ces assises.
Et la température baissa pour celui qui pouvait lire le thermomètre.
Autochtonie à définition et faciès variable: la fin de l'imposture
Autochtonie: les migrations et peuplements des Douala en rapport avec les autres peuples Bantu du Cameroun
(Extrait d'un travail d'analyse qui date de plusieurs années, main non encore achevée pour cause de complication de la généalogie de certains peuples Bantu du Cameroun dont les rapprochements horizontaux avec d'autres sont nécessaires pour une vérification historique)
Nous remontons aux migrations et peuplements des peuples Bantu du Cameroun, en convoquant l’hypothèse que tous nos peuples auraient « séjourné autour du Bassin du Lac Tchad d’où ils sont partis ou selon deux théories basées sur la glottochronologie, celles de Greenberg et de Guthrie.
Ces hypothèses ne s’éloignent pas de celles qui identifient les cycles des empires africains dans le Bassin du Lac Tchad avec une période dite Maya-Nok de –IXè au IIIè s, l’Empire dit du Ngesimba des Sao ou Sow de –II au IIè s, l’empire dit de l’ancien Biafra du IIIè au VIès, et l’empire dit universel du Wangara ou Ngala du VIIè au XIè s (Dika Akwa, Les problèmes de l’anthropologie et de l’histoire africaines ». Il reste pourtant à trouver la réponse à période de naissance du peuple Bantu.
Selon la théorie de Greenberg selon laquelle « la zone d’origine des Bantus se situerait dans l’Ouest Africain, quelque part sur les actuels confins Camerouno-nigerians, et tous les peuples Bantus actuels auraient originellement immigrés de ce centre original en direction du Sud et du Sud-Est. ».
Selon celle de Guthrie il y avait un centre pré-bantu situé aux confins Camerouno-Tchadiens d'où sauraient immigrés:
(1) vers l’Afrique Centrale un groupe qui aurait dans la région des Grands Lacs, donné naissance aux proto-Bantu ;
(2) vers l’Ouest, suivant entre autres, la vallée de la Benoué, des groupes plus important d’où seraient issues des langues Bantu actuelles du Nigeria et du Cameroun occidental ;
3) les proto-Bantu d’Afrique Centrale qui auraient, ultérieurement, été à l’origine d’une nouvelle migration en étoile, dont la branche dirigée vers le Nord-Ouest aurait été à l’origine des populations Bantu actuelles du Cameroun et du Gabon » (Pierre Alexandre, Proto histoire du groupe Beti Bulu Fang : essai de synthèse provisoire).
On va remarquer ici qu’il est question de tous les Bantu, d’où l’on peut souligner une autre malhonnêteté intellectuelle des "Douala Bascheurs » qui, pour expliquer la « congolité » des Douala ou la théorie « out of Congo », les isolent des groupes Bantu ainsi caractérisés, pour les situer seuls, sans référence chronologique ni itinéraire migratoire, au sein d’un mouvement quelconque, dans les Grands Lacs jusqu’en Angola. Les autres Bassa, Bakoko ne seraient donc plus Bantu ?
L'un de ces "Douala Basheurs" parlant de la « congolité » des Douala, fait allusion quelques lignes plus bas dans son texte du « territoire qui de nos jours porte le nom Congo est une des étapes importantes » dans « la longue marche à la retraite stratégique des Bakoko ». Le Congo est subitement devenu une référence importante pour les Bakoko alors qu'on n'en parle que pour les Douala. Allez y comprendre quelque chose.
En considérant une autre version de ces migrations et peuplement des Bantu du Cameroun basée sur une chronologie historique qui met à mal les théories glottochronologiques, ceux-ci auraient séjourné autour du bassin du Lac Tchad à partir du 3è siècle, d’où ils quittent au milieu du 11è siècle.
Nous basant sur une généalogie largement diffusée et en attendant d’aussi exhaustive et plus précise, nous nous situons au 27è chaînon de la généalogie desdits peuples, avec pour ancêtre Nanga Karkobo qui aurait conduit ses troupes de proto-Beti et apparentés Basoo, Mbene, sous la poussée d’un certain Mode Sop du même palier de l’ego Ngala (groupe des proto-Douala).
Ces peuples selon une marche rapide vers le Sud se retrouvent dans leurs pénultièmes grands centres d’irradiation au 13è siècle.
Celui des peuples Fang, Bulu, Beti, Basoo-Mpoo et Mbene-Bassa dans la plaine Mbam Sanaga, autour de Nditam et qui inclue la zone de Ngog Lituba. De là, ils essaimeront vers le sud à partir du 14è siècle pour des fractions en avant-poste comme les Basoo-Bakoko du Moungo et Wouri, et les Mbene-Bassa du Wouri qui arrivent sur les berges du Wouri à partir du début du 16è siècle, avec escale dans la Basse Sanaga pour les Basoo-Bakoko aux côtés des Douala-Bombongo.
Les autres peuples ne partiront de la vallée de la Sanaga qu’à partir de 1840 pour les Yekombo (Laburthe Tolra, Les Seigneurs de la forêt), les Beti encore plus tard, repoussant les Mbene-Bassa de l’hinterland partis peu avant eux.
Quant au groupe des Douala avant l’étape de la Basse Sanaga au 15è siècle, il est signalé à l’Est Cameroun au niveau de Yokadouma actuel, où leur groupe des Ngala serait le second après les pigmées.
Les écrits de Laburthe Tolra dans Les Seigneurs de la forêt, p 121, méritent d’être cités in extenso : « Or d'après Mme Dugast (1949, p. 109), Yokaduma est un Bombo dont les ancêtres sont venus du sud... Les Bombo sont sans doute Ies Pomo de Baumann et Westermann (1948, p. 199) chez qui, du moins dans Ia traduction française, les noms propres sont constamment déformés. Ils les font bien rentrer en tout cas dans leur groupe ndzimu de population ancienne, venue Ia seconde après les Pygmées, à Ia suite des « Ngala » qu'ils auraient anciennement divisés, et dont une branche ou frange occidentale aurait donné les Douala et autres côtiers, tandis qu'un rameau majeur au sud-est constituait les Bakota ».
Ces indications nous permettent de situer le groupe des proto-Douala entre la fin du 14è-début du 15è siècle, avec pour ancêtres Ngoso Manela et Tukuru Manela. Il est constant que la généalogie de Tukuru Manela illustre un ancêtre du nom de Kota Tukuru au 15è palier généalogique de l’ego Banyangui entre autres, du rameau Bakota ayant continué la migration vers l’Ouest avec le rameau Diketi, ancêtre des Douala.
Faisons encore appel à Laburthe Tolra qui écrit en page 193 je cite : « On ne peut exclure certes, que Ies Dwala et apparentés aient pu en venant de l'est traverser Ia forêt vide sans laisser de traces. Toutefois, les traditions orales dwala (Bekombo 1973) plaident en faveur d'une très ancienne résidence à l'est et au nord-est de l'actuelle ville de Douala, ce qui confirme l'hypothèse de Struck ».
Certains récits font état de la souvenance dans la mémoire collective des peuples de l’Est, du passage du groupe des proto-Douala, à Betare Oya par exemple.
Les néo-érudits de l’histoire camerounaise n’ont-ils pas lu ces passages ou ont-ils décidé de les taire pour ne pas les critiquer ne serait-ce que dans leur nihilisme compulsif, héréditaire et contagieux ?
Comme outil de vérification historique, faisons appel à un peuple témoin, et néamoins frère, les Bakota du Gabon et du Congo. Ceux mêmes qui se sont séparés de leurs frères de la famille des Kota camerounais et des proto-Douala à Yokadouma, dont l’histoire révèle à propos et de façon concordante leurs migrations : « Les groupes Kota (Bakota), arrivés à l'occasion des migrations bantoues, sont installés au Gabon avant le xviiie siècle. Selon l'historien Guy Claver Loubamono-Bessacque, à une époque difficile à déterminer, arrivèrent donc, au Gabon, les groupes dits bakota : Kota (Kota-Kota), Kwele, Mahongwe, Shamaye, Shake, Ndambomo, Wumbu et Ndasa. Depuis le Sud-est du Cameroun, en suivant la vallée de l'Ivindo et ses affluents de gauche.
D'autres communautés Bakota, sont descendues vers le Sud, au-delà de Lastoursville. Ce courant migratoire, qui a généré les groupes Bakota actuels, est originaire du sud du Cameroun ».
Les Congolais disent donc qu’ils sont venus du Cameroun donc ont été « camerounais », mais les Camerounais disent que les Douala, leurs « congolais » n’ont pas été « camerounais » avant de devenir Kamerunais.
Continuons cette localisation anthropo-géographique pour situer le groupe des Douala avant leur étape de la Basse Sanaga en provenance de l’Est, à une étape ayant laissé des traces. Il s’agit de la Région de Sakbayémé dans ce qui est le pays Mbene-Bassa actuel, localisation pour laquelle nous ferons appel à la généalogie et récits des peuples témoins comme éléments de vérification historique.
En effet, on peut tracer la présence du groupe des proto-Douala dans cette localité au milieu du 15è siècle, avec pour Chef le nommé Bese du 14è palier généalogique de l’égo Douala. On peut en cela se référer au peuple Ewondo, dit frère des Douala du géniteur commun Mbedi.
Faisons appel au Père Francesco Amato dans « Les croyances Bassa » qui écrit : « les Ewondo de Yaoundé assimilés par les Beti proprements dits, ont habité la côte Camerounaise avant de retourner à 300 km du port de Douala. Car, près de Sakbayémé non loin de la ville d’Edea située à moins de 100 km de Douala : « on entend un vieil adage selon lequel les Ewondo-tribu actuellement située dans la région du Nyong et Sanaga, autour de la ville de Yaoundé- pleuraient un beau cours d’eau, le Nwoga, lorsqu’ils furent délogés ».
Comme parenthèse et pour une meilleure compréhension, je voudrais convoquer une analyse généalogique qui nous a autorisé à apporter un élément de correction sur le géniteur des Ewondo. Les Ewondo sont dits Ewond'a Mbedi. Toutefois, considérant le palier généalogique (14è) de Nsie Busi la mère des Ewondo, et de du Beti Ondza Nkolo (15è) auquel elle s’est remariée, je trouve peu probable une union de deux personnes que deux générations séparent (Mbedi cadet de Nsie d’au moins 60 ans – milieu du 16è siècle et Nsie fin du 15è siècle).
Par contre, Mbè/Bese étant de la même génération que Nsie, il me paraît convenable que ce soit lui qui ait été le géniteur de Ewondo, mais la mémoire n’aurait retenu que le nom du plus célèbre Mbedi par glissement du nom Mbè alias Bese. Les Ewondo seraient donc Ewond’a Mbè et non Ewond’a Mbedi. Ayons en mémoire que le groupe Douala est localisé autour de Sakbayémé au milieu du 15è siècle, et les figures pourraient avoir un sens concordant.
Nous parlerons et situeront enfin Mbongo, ancêtre du 13è palier de l’égo Douala, ayant vécu au début du 16è siècle et qu’on peut situer selon la datation généalogique dans la Basse Sanaga où les récits le mentionnent à profusion, et que Dika lui même situe tantôt à l’endroit, tantôt au Congo, alimentant ainsi la verve vénénéuse des lecteurs et écrivains sélectifs. Les explorateurs occidentaux décrivent pourtant le Royaume du Kambongo qui lui est attaché dans la basse Sanaga, et les chroniques des guerres qu’il mène de ce lieu contre le Royaume du Manikongo commençant au large du Gabon.
Mbongo est le grand-père de Ewale, l’ancêtre éponyme des Douala ayant conduit son peuple sur les berges du Wouri et fils de Mbedi qui aurait épousé une fille Bakoko de Yansoki. Nous permettant de faire appel à un peuple témoin Bakoko, et particulièrement une branche Yansoki à travers laquelle les Bombedi auraient été initiés au culte du jengou (génies de l’eau) par l’entremise de leur fille mariée à un un autre fils de Mbongo du nom de Male Mbongo.
Ce peuple témoin Basoo-Bakoko peut même être convoqué plus antérieurement, s’il est avéré que Ngoso Manela, qu’on a situé vers l’Est du Cameroun, aurait eu pour épouse une Basso-Bakoko du nom de Missi Biang. Le cheminement du groupe Douala non loin du groupe Basoo-Bakoko ne viendrait-il pas corroborer l’itinéraire migratoire des premiers dans la marche forestière du Cameroun vers la côte ?
La conclusion partielle est donc que le groupe Douala, venant de l’Est selon un mouvement Est-Ouest et traversant des « forêts vierges » (Laburthe Tolra) a donc écumé le pays Mbene-Bassa longtemps avant l’installation des Mbene-Bassa. Qui serait donc plus autochtone que qui?
Tout comme le pays Bakoko de la Sanaga où les proto-Douala ont séjourné longtemps avant les occupants actuels, y faisant certains de leurs rameaux, les Malimba, Pongo Songo et Longasse.
Doit-on aussi dire que les Douala sont autochtones de Sakbayémé et autres bourgades, de Edea ?
Peut-être parce qu'ils n'y résident pas, considération faite de l'autre caractéristique de l'autochtone.
Sauf deux poids deux mesures. Les révisionnistes et nihilistes en sont capables, car manquent de logique.
Questions aux Illuminés Bakoko qui balaient dans la cour des Douala: les Malimba et Pongo Songo doivent-ils dire que les Yakalak et Adie ne sont pas autochtones de Mouanko et Edea parce qu'ils les ont précédés dans ces espaces?
Cette publication vient à la suite d'un coup de gueule suscité par un sinistre individu qui a fait du Douala "bashing" son gagne notoriété au milieu d'ignorants et fanatiques.
Coup de gueule repris ci dessous.
AUTOCHTONIE : Point Final, et on les boucle, les bouches qui parlent sans que le cerveau ne pense
Il y a moins d’une semaine, je faisais un post dans ma page « Réflexion Matinale » qui disait: « A quoi sert-il d’ajouter une couche d’IDIOTIE enduite dans un film de MALHONETETE INTELLECTUELLE sur un tapis D’IGNORANCE ? ».
Je ne croyais pas si bien écrire, et ne pensais pas sitôt élucider cette énigme, étayer par des constats probants et flagrants l’indigence intellectuelle dont font montre certains con-patriotes.
L’école est censée avoir sorti les écoliers, anciens ou nouveaux « Bushmen » de la « sauvagerie », la brousse.
L’instruction est censée avoir apporté la lumière au cheminement de la praxis des « indigènes » que nous étions qualifiés pour les éloigner de la « barbarie » intellectuelle tout au moins.
Force est de constater que le système éducatif du Cameroun, et surtout d’évaluation, aura produit beaucoup plus de têtes « trop » pleines à la recherche du gagne pain, que de têtes bien faites pour produire des savoir-faire prédisposant à la méritocratie avérée et non la méritocratie clamée et auto-affirmée.
La paresse intellectuelle qui embrase la plupart de nos diplômés à la culture générale nulle leur fait avancer comme prétexte que l’histoire du Cameroun n’est pas apprise à l’école, pour justifier leur ignorance qui n’a pourtant pas cure de parler de l’histoire des autres avec « autorité », ignorant la leur propre qui éclairerait pourtant à bien des égards celle des autres, car nos histoires sont liées.
Certes, la « vraie » histoire du Cameroun ne figure pas de façon exhaustive dans les livres scolaires, mais l’école est censée nous avoir tout au moins appris à lire et chercher et rechercher matière à lecture. « Lier le bois au bois ». Nous sommes censés avoir été « chercher la science, même en Chine » - s’il le fallait. Nous y sommes allés nous placer devant les caméras, et non derrière.
Car l’histoire du Cameroun, de façon éparse, est écrite et consignée dans des livres, mémoires et thèses, dont la première source est accessible dans les librairies et bibliothèques. Si l’on a le souci de sortir de la médiocrité pour cheminer vers la connaissance.
Quid des NTIC et Google qui nous rend accessibles les références même étant dans les cavernes ? Plus utiles pour les kongossas et autres fake news et fud (lire feud).
Qui plus est, il est difficile qu’une histoire authentique s’écrive alors que les passions ne se sont pas encore estompées.
Ces passions qui sont si fortes et emmènent des citoyens à débiter des contre-vérités, des trivialités et facilités, à faire dans le messianisme et œcuménisme ethnique, à exceller dans le romantisme ethnologique, nourris à l’amnésie collective lorsque l’histoire n’est pas en leur faveur ou lorsqu’ils n’y figurent pas. A exercer la mémoire sélective lorsqu’ils y sont entrés plus tard. A pratiquer la lecture sélective pour ceux qui s’en donnent la peine.
Alors on se livre à des revendications de dignité historique à plusieurs détentes face au colonisateur ou aux enjeux politiciens contemporains. A des sursauts d'affirmation de grandeur passée qui ne prend racine que dans son imaginaire et imagination, sur fond de pseudo ou quasi-vérités distillées par quelques gourous en mal de sensationnalisme/
Le résultat est une LUMPEN INTELLIGENTSIA et POLITICIA qui explique la stagnation d’un pays pourtant potentiellement et quantitativement riche en tout, mais encore quantitativement pauvre en ressources humaines qualifiées, dans le sens de la plénitude et complétude du terme.
Le n-ième amusement personnel mais tragédie pour nos enfants et les incultes qui ne demandent qu’à être éclairés par nos néo-érudits qui n’ont sans doute que le « water fufu » comme cerveau dans le crâne ou Pseudo-leaders d’opinion et non moins activistes politiques voulant se faire passer pour hommes politique ou gonfler comme la grenouille face au bœuf me vient de la dernière édition de « Droit de Réponse » de Equinoxe TV du dimanche 20 octobre, télévision que j’ai déjà par ailleurs dépabtisé Solstice TV pour le déséquilibre outrancier comme ligne éditoriale qui leur fait perdre le bénéfice de la notion d’égalité (aequus) qui caractérise cet instant (équinoxe) de l’année.
La corruption morale qui se manifeste par la pratique constante des camerounais au galvaudage des termes, à la banalisation et « lumpenisation » des concepts et qui participent aussi de « l’écartement des normes pour la normalisation des écarts ».
Un soi-disant Ministre de la Communication du « Shadow Cabinet », confondu justement en « Ghost Cabinet » comme il s’illustre à cause justement de l’habitude de pâles copies, ces friperies intellectuelles que le forcing et le bruit nous font avaler.
Un certain Waffo, fidèle aux fâcheries sur les plateaux de télévision en mode bulldog croyant effrayer ses contradicteurs et téléspectateurs, l’air et la parole toujours menaçant on dirait un chien enragé pourtant peureux (la communication surtout politique susceptible d’attirer des sympathisants et adhésion des membre n’a t-elle pas besoin d’élégance, de diction et télégénie?).
On l’a vu menacer une dame et non moi élue de la Nation, et surtout lui demander de se « REGARDER DANS LES YEUX » DIRE QUI EST AUTOCHTONE à Douala. Comme pour lui dire qu’elle, Douala de son état, ne l’est pas, mais plutôt « et exclusivement" les BASSA comme il l’a explicitement dit.
Le sinistre individu a récidivé à « Equinoxe soir » exactement à 01h26 ce 23 octobre 2019 lors de la rediffusion de ladite émission en rejouant son disque rayé « ceux qui ne sont pas autochtones mais se disent autochtones, alors que les vrais autochtones sont les Bassa » au moment même où je finissais d’écrire le paragraphe 17 de la publication ci-dessous qui dit que « Les Congolais disent qu’ils sont venus du Cameroun donc ont été « camerounais », mais les Camerounais disent que leurs « congolais » les Douala, n’ont pas été « camerounais » avant de devenir Kamerunais ».
Puis de demander la suppression du terme autochtone dans la constitution. Pourquoi pas dans le dictionnaire ?
Il se sent décidément mal dans sa peau pour la renier et vouloir en prendre celle de l’autre. Je vois les Nsaa du Wouri se moquer de lui en le remerciant pour son support rusé. D’autres lui tapoteront avec condescendance dans le dos non se rappeler du petit « contentieux » historique.
Se regarder dans les yeux suppose que le demandeur est sûr de sa vérité. Vérité au delà du Wouri, mensonge en dedans ?
Il y a des pseudo-vérités idiotes, et c’est ce que j’essaierai de démontrer en puisant dans une histoire que j’ai longtemps et régulièrement partagée dans mes publications dans mon mur et mes pages, ainsi que dans mon blog.
Ce n’est pas pour exercer un droit de réponse à une personne insignifiante à mes yeux, je ne m’en donnerais pas la peine, mais me moquer de ces centaines « d’intellectuels » qui gobent et distillent ces a-priorismes sur fond de complexe, et éclairer ceux des citoyens de bonne foi ne désirant qu’apprendre notre histoire, dans cet exercice de DEVOIR DE MEMOIRE.
Cette histoire dont nul ne détient le monopole de la connaissance, mais que certains ont l’avantage d’y avoir été baignés dès leur berceau car nés dans l’espace de sa mouvance, et qu’ils travaillent tous les jours… à leurs minutes perdues. Cette histoire dont la quête nous a récemment emmené, lors du Grand Dialogue National, à rechercher et honorer certains de ses icônes comme les Professeurs Daniel Abwa et Victor Julius Ngoh à qui j’ai dit n’avoir pas encore eu auparavant à sérer la main de « such an honest scholar». Et qui m’ont fait l’honneur de dédicacer leurs livres «Cameroun Histoire d’un nationalisme 1884-1961 » et « Cameroon 1884 – Present (2018) The history of a People ».
Quelques jours avant, quelques heures avant l’ouverture solennelle du GDN, j’avais tenu à échanger avec le Professeur Kum’a Ndumbe III, sur qui je disais compter pour mettre en exergue la dimension historique de la crise anglophone - et qui me dédicacera aussi son livre « Dimbambè la Sawa ».
Le dernier que j’ai recherché sans voir étant Mfon Victor Mukete dont je n’ai pu serrer la main comme le plus grand acteur méconnu de la réunification, et obtenir ensuite la dédicace de son livre « My Odissey The story of Cameroon reunification ».
Comme Dieu aime le Cameroun, il a donné 101 ans à Chief Mukete pour rétablir la vérité historique, pour que demain, des révisionnistes et nihilistes ne spéculent sur ses écrits. Il aura laissé son testament UERBA, de vive voix.
Autochtonie, parlons en ; venons en aux faits.
Les Douala pas autochtones de la ville éponyme ? Pire encore du Cameroun ?
Commençons par les définitions, et revisitons le peuplement, les migrations et les faits historiques.
Il faut être camarouNain pour réinventer des termes français et leur donner son entendement.
Le dictionnaire dit de « autochtone » une personne originaire du pays où il habite. « En thnologie, le terme désigne le membre d’un peuple autochtone ».
Que signifie le terme "originaire" dans le contexte anthropologique-sociologique africains?
Dans notre contexte africain, ma modeste compréhension du terme "originaire " donc AUTOCHTONE d’une localité désigne tout peuple qui s’y est fixé à l’issue de ses migrations et y vit. Comme nos pays qui sont distingués par les frontières héritées de la colonisation.
Tous nos peuples ont migré, tous, donc ont une origine lointaine, même les pygmées qu’on dit autochtones, car la vie n’est pas née (apparue) dans le territoire appelé « Cameroun ». Il n’y a qu’à faire référence au premier grand courant migratoire datant de la préhistoire qui amène les peuples de la vallée de l’Omo en Afrique de l’Est, au sahara, en Afrique du Nord, et au delà de la mer Méditerranée.
L’une de ces grandes migrations a également peuplé le « Cameroun » de ses pygmées.
Il y a plutôt une préséance dans la présence/passage et/ou établissement pour ce qui est de nos origines actuelles.
Dans l'histoire du peuplement, les premiers occupants ont souvent évacués/chassés comme le cas des pygmées dans la plupart de nos localités, absorbés ou fondus au sein des nouveaux venus, cas de certains anciens lignages Bakoko comme les Bonatongo de l’honorable Din Bell née Tongo (qui était donc fondée de regarder Waffo(u) de la tête aux pieds et non pas seulement dans les yeux pour lui dire qu’elle est « authentiquement » Autochtone, pile et face, vice-versa, aller et retour), et enfin repoussés plus ou moins sur de longues distances et/ou cohabitent avec le(s) pré-établis pour constituer un peuple résidentiel (cas des Bakoko-Nsaa-Douala).
La ville de Douala ne peut être une exception ou une curiosité, car les premiers occupants contemporains y ont été les Bakoko et les Bassa (cherchez l’ordre, eux-mêmes ne s’accorderont pas) puis les Douala. Un point, trois traits ethnologiques.
Ces trois peuples raciaux ont tous des origines lointaines, Egypte ou Soudan, Bassin du Lac Tchad, La Haute Sanaga ou la Basse Sanaga, pour enfin finir dans les berges d Wouri comme origine définitive.
Où ils ont créé un peuple résidentiel.
Et si des gens ne parlaient pas de l’intégration, unité nationale ou vivre ensemble que du bout des lèvres, ils exalteraient ce bel exemple de compénétration et de fusion de peuples raciaux et de cultures pour réaliser un foyer divin « Massoso ma Nyambé », et les répliquer dans leur espace pour que de cercles concentriques, la nation Camerounaise ne soit point un veux pieux, et la communauté de destin une construction réelle. Au lieu de quoi, les niveleurs par le bas montent sur de grands chevaux pour susciter et enflammer des divisions entre l’écorce et l’arbre pour mieux se frayer une place au soleil et dans le sol.
Les Bamoun et Bamilékés tous pourtant descendants de Tikars vivent-ils en meilleure harmonie à l’Ouest ? Les Bakoko et Mbene font-ils mieux dans la Sanaga Maritime ? Les Basoo-Mpoo (Badjob, Ndog Bisoo) sont-ils pas assimilés ou pas, acculturés ou absorbés dans le Nyong et Kéllé ? Le débat inutile et improductif « Bakoko est/n’est pas Bassa » relève-il au passé ? Faut souvent balayer devant sa porte, regarder la poutre dans son œil…
L’histoire de la migration et le peuplement dans l’espace et dans le temps relatif, mais aussi absolu des Douala arrivés sur place à partir de 1578 (16è siècle) ou au 17è siècle pour contenter les révisionnistes-réductionnistes et qui en fait l’un des premiers peuples autochtones du Cameroun ne souffre d’aucune équivoque pour en faire un débat de caniveau. Les données sont légion, irréfutables et documentés. Ceux-ci ayant par ailleurs l’avantage d’avoir une histoire plus documentée que de nombreux peuples du pays qui rend leur histoire moins sujette aux spéculations. Et pourtant !
Et c’est justement et surtout sur cette historiographie que je m’appuie pour analyser et interpréter (je n’ose par parler d’études et recherches) l’histoire des peuples Bantu en général, à la différence de ces néo-chercheurs idéologiques forgerons, alchimistes de l’histoire qui commencent par la réfutation des écrits pour plonger dans des conceptions puisées du fond de leur imagination et leur imaginaire obtus.
Dans une précédente publication, j’avais justement demandé à chacun de dire l’année approximative de l’implantation définitive de son peuplesNul n’a osé répondre, et la question demeure ouverte pour ceux qui la lisent pour la première fois.
Car voici un peuple qui s’est installé en 1578 (16è siècle) qui n’est pas dit autochtone, mais la plupart des peuples Bantou du Cameroun qui se sont installés postérieurement le seraient.
Les Fang, qui étaient au front des migrations Pahouines, se sont installés au Sud et jusqu’au Gabon vers 1870, 292 ans après les Douala, ils sont autochtones du « Cameroun », pas les Douala. Qui par ailleurs étaient dans l’estuaire du Cameroun, dans la Basse Sanaga – un fait historique, que nous allons étayer plus tard en retraçant leur géographie anthropo-historique) depuis le 15è siècle. Alors que les autres peuples étaient encore dans la Haute Sanaga (Cf l’abondante littérature dont les livres de Laburthe Tolra et Pierre Alexandre).
Il en est autant des Bulu (Yekombo), repoussés par les Beti, qui arrivent à Ebolowa vers 1870, étant partis de la vallée de la Sanaga en 1840, 262 ans après l’installation des Douala. Ils sont autochtones du « Cameroun », les Douala pas.
« En 1840, les Beti étaient encore sur la rive gauche de la Sanaga, d’où ils sont partis sous la pression des cavaliers assimilés aux Foulbé», alors qu’il s’agirait des Bamun. (Pierre Alexandre, Proto histoire du groupe Beti Fang Bulu, essai de synthèse provisoire). Les Beti ont droit à l’autochtonie au « Cameroun », pas les Douala installés avant eux près de 262 ans à Douala et non au « Cameroun » où ils sont encore bien longtemps avant.
Les Mbum s’installent dans l’Adamaoua au 16è siècle (André M.Podlbwski, Présentation d'une liste généalogique et chronologique de la chefferie Mboum de Nganha), ils sont autochtones du « Cameroun », pas les Douala qui au 16è siècle, sont installés plus loin qu’eux au Sud Cameroun.
« Les proto-Tikar et proto-Bamun seraient partis vers l’ouest au 14è-15è siècle (Pierre Alexandre, idem op cit). Les Bamun étant partis du Rifum dans la vallée du Mbam vers 1394 (Histoire des Bamun par les Bamun). Ils sont autochtones au « Cameroun », les Douala pas.
Point n’est même besoin de parler de ceux qui ne connaissent même pas leur histoire mais parlent véhément et éhontement de celle des autres. Sinon pour dire que certains peuples ont été fixés par le colon, et les Allemands pour ce qui est du Cameroun, donc postérieurement au traité Germano-Duala qui a ouvert la voie aux allemands pour l’hinterland. Au moins 306 ans après l’installation des Douala. Ils sont moins autochtones d’un pays qui a par ailleurs commencé par eux et qui pendant certaines années ne se réduisait qu’à eux et leurs collatéraux et voisins territoriaux.
Je serais encore plus amusé si mes frères Yakalag de Mouanko ou Dizangué, voire les Yasuku, disaient eux aussi que les Douala n’étaient pas autochtones du Cameroun, faignant de regarder les repères historiques autour d’eux, dont les marques tangibles et indélébiles sont les Malimba ou Pongo Songo qu’ils ont trouvés et repoussés, ces frères des Douala qu’ils ont laissé sur place dans la Basse Sanaga pour migrer à « Douala ». Ou alors les Malimba et Pongo Songo sont autochtones, pas les Douala.
Ou encore les Adie (dont l’un des fils m’a soumis son manuscrit et dont je mentionnerai ci-dessous ce paradoxe dans un Douala basching qui ne dit pas son nom), arrivés à « Edea » au milieu du 17è siècle (Cosme Dikoume), au moins deux siècles après que les Douala aient écumés la région.
Tout comme tous ceux qui font dans l’autochtonie sélective, en ne parlant pas de Batanga ni Bakweri, ces frères des Douala, comme des allogènes dans leurs localités. Ne sont-ils pas aussi venus du « Congo » ou alors la congolité est une notion à géométrie ou faciès variable ?
L ‘autre détente d’accaparement ou de relativisation du prestige historique de la ville de Douala conféré par le peuple éponyme (car il ne s’agit que de ça) est la stigmatisation sélective.
C’est l’histoire du Cameroun, qui n’a jamais fait dire aux Douala que les autres sont des « Camerounais par extension », mais ce sont ceux-là qui les excluent d’un territoire dont ils ont signé « l’Acte de Naissance ». Il faut être CamerouNain, con-patriote ou con-citoyen pour seulement le penser.
Chacun sait-il quand il est entré au Kamerunstadts ? Pour ne pas parler de River Cameroon.
Peut-être que c’est dans ce sens que dans un langage subtil de son intelligence raffinée, François Sengat Kouoh avait dit à son camarade de parti que « heureusement que c’est toi qui es né dans le même pays que moi, ce n’est pas moi qui suis né dans le même pays que toi ». Le rapprochement est de moi.
Approfondissons donc la malhonnêteté intellectuelle, que dis-je la corruption intellectuelle des CamerouNains.
L’argument avancé de façon mimétique et bête est que les Douala sont congolais. Rien à dire pour le moment et a priori sur cette version que je relativise ou rejette ersonnellement. Mais dans l’imaginaire de certains qui ne peuvent s’élever, dans leurs perspectives brouillées par les arbres de la forêt ou les collines qui les empêchent de scruter l’horizon, ils font du terre-à-terre ou « wasa-wasa » intellectuel comme on dit, en voyant les Douala débarquant d’une pirogue (comme certains idiots s’amusent en menaçant de les y remettre) venant du Congo pour le Cameroun, en tant que pays. Comme ils sont venus de leurs villages pour Douala, ce qui leur conférerait aussi l’autochtonie. On a déjà énoncé qu’ils ont mal assimilé l’histoire du Cameroun et sa naissance en tant que pays, par un traité qui leur a permis de se dire fier d’être Camerounais. Traité qu’ils vilipendent par ailleurs, non sans se gargariser que leurs chefs en ont également signé avec les Allemands.
Et même si les Douala étaient congolais ou « congobeaux", serait-ce une tare honteuse d’appartenir à un grand peuple comme ce peuple Kongolais, et avoir appartenu à un grand Royaume ou Empire contemporain comme celui du Kongo, par rapport aux royaumes nébuleux remontant à un « michanchuleng » difficile à tracer dans l’espace et le temps ?
Royaume que certains recherchent et ressortent des eaux du Wouri comme l’Atlantide ?
La malhonnêteté intellectuelle caractérisant la lecture sélective ou les connaissances lilliputiennes de nos « Eru-dit water fufu brain» se lit dans le fait que l’histoire de nos peuples comporte plusieurs versions, souvent corrompues par les récits oraux pourtant premières sources des récits écrits, corruption débutée et accentuée, outre par les omissions de la mémoire orale depuis que la parole de l’Africain a cessée d’être sacrée, à partir du contact avec les occidentaux par des revendications de dignité historique qui ont emmenées certains à vouloir se présenter sur de plus beaux jours, donc se fabriquer une histoire plus belle que celle des autres. D’autres ont même introduit Noé dans nos arbres, ou un ancêtre nommé Afiri kara depuis qu’ils ont connu le nom de l’Afrique par les religieux, ou du crabe « kara » dont la fierté « afidi » ferait d’eux les plus prestigieux.
Manipulations généalogiques, distorsions des récits, tout y est passé et passe encore pour des affirmations politiciennes de nos jours.
Ceux là n’ont-ils pas aussi lu que les « Douala sont des Ngala restés sur la côte camerounaise » ?
Ils n’ont pas lu leDr Poutrin dans « Esquisse et ethnique des principales populations de l’Afrique » écrit ceci de la première migration dite Ambou qui: «se serait mise en arche vers le XIe siècle pour atteindre le Congo d’une part, et le Cameroun d’autre part, comportait au moins les Douala ».
S’il leur est difficile de retracer le fil conducteur ou le profil anthropo-géographique des peuples, y compris les leurs, je leur fais ça CADEAU, la leçon des migrations et peuplements des Douala en rapport avec les autres peuples, from the 11th circa to present.
Non sans partager le résumé conclusif qui stipule que le groupe Douala, partant du bassin du Lac Tchad comme tous les Bantu, passant par l’Est à Yokadouma où ils arrivent après les pygmées et partent sous la poussée des Bomo les uns vers le sud au Gabon et au Congo et le grand groupe vers le littoral selon un mouvement Est-Ouest, traversant des « forêts vierges » (Laburthe Tolra), a donc écumé le pays Mbene-Bassa longtemps avant l’installation des Mbene-Bassa. Tout comme le pays Bakoko de la Sanaga avant les Bakoko. Doit-on aussi dire que les Douala sont autochtones de Sakbayémé et autres bourgades, de Edea ?
Sauf deux poids deux mesures. Dont les révisionnistes et nihilistes seuls sont capables, car manquant de logique. Ou en ayant de pré-logique.
« Les (nouveaux) rois n’aiment pas ceux (des rois) qui les ont vus nus à leurs moments de faiblesse ». Ils se fabriquent ainsi une histoire de toute pièce qui se veut plus belle que celle des autres, n’hésitant pas à les exclure, oubliant que l’histoire moderne n’est plus simple récit oral de la parole qui « vole, va, vient, meurt et se renie », mais une science qui se veut de plus en plus exacte avec des éléments de vérification historique comme la généalogie, la linguistique, l’ethnonymie, les récits de peuples témoins, les mythes et légendes, la toponymie comme repère historique.
On peut toujours se créer des bulles et s’y enfermer, mais lorsqu’on voudra respirer l’air pur, la vérité nous rattrapera. Cela dit, notre histoire est en constante construction avec d’éléments nouveaux qui peuvent battre en brèche les hypothèses actuelles. Encore faut-il soumettre ces hypothèses à l’épreuve de vérification et de la cohérence historique.
J’en suis preneur, des avancées au delà de tout doute raisonnable.
Nyasam Ekotto Eboa Eyoum, Arrière petit-fils d’un « Chef Côtier Vandale » signataire du Traité germano-duala.
My opinion on the Anglophone Problem: Real-false problem and false-real problem
My opinion on the Anglophone Problem: Real-false problem and false-real problem
The anglophone problem understood as former Cameroonian territory under British tutelage struggle, which should never have been overshadowed, has returned to the forefront of public opinion.
Real problem in its essence (what makes a thing what it is, what constitutes the nature of a thing), as true as any contrary opinion would be tantamount to criminal myopia and deafness.
To refuse to see, to hear or relativizing it nevertheless makes it one.
In my opinion, this is a false problem in the terms of its "fuel" aspect, these lyrical, hilarious flights and these justifications that inflame the most extremist demands against a background of more or less unbridled legalism.
What, then, is the nature of the anglophone problem, and what are its truths, its counter-truths and its contradictions?
The anglophone problem can be summarized in one word, MARGINALIZATION.
From the beginning, out of and outside Cameroon, to nowadays.
The Anglophone problem and its problematics are consubstantial to the history of Cameroon. Arming on an intermediate milestone for understanding and finding solutions is synonymous to diagnosiing and treating symptoms and signs of the trunk or leave, ignoring the causes in seeds and roots of the tree.
It’s a soil/seed borne problem before being an airborne problem.
Its causes are therefore distant, profound, its manifestations surface and not superficial, with chronic or insidious toxicity effects on the concerned, and acute effects on the country and all its citizens.
Indeed:
- if Cameroon had not been a German protectorate,
- if Germany had not lost the war as a result of which her possessions would be retroceded to other colonizers,
- if the League of Nations had not sailed the territory of the Kamerun by entrusting part to France and the other to Great Britain,
the Anglophone problem would never have existed in Cameroon.
Has Cameroon itself as such existed? Would one be entitled to wonder, for "manufacture" of the Germans"; but do not lose in conjecture.
It would have existed in one way or another; it was being made from its embryo called "Old Cameroon" whose colonization has justly stopped development.
Its history has been accelerated and complicated.
In about fifty years, Cameroon will thus add to its cultural identity (es) two Francophone (Latin) and Anglo-Saxon cultures, of which two distinct characteristics are the basis (or serve as pretext) of the social outbreak In the northwest and southwest regions, namely the judicial system with civil law on one side versus the common law on the other, and the school system on the other.
In the background, the fundamental problem of centralized (direct) and more liberal (indirect) governance characterizing each of the parties involved.
And even more, a problem of two culures.
The Anglophone problem (like other Cameroonian problems) thus finds its deep and distant source in the nature of Cameroonian society, a plural society, a juxtaposition of ethnic-tribal components and references, a society already confronted with "structuring as a whole [and in addition, as a result of colonialism], the problem of the injection of cultural models and dominant ideological systems of reference ".
The Anglophone problem and other Cameroonian problems come to the surface because of our inability to "think the real and the social outcome", "to invent our future" on the basis of "essential values of Freedom, Creativity, Reason as Normative values, from the point of view of the development of individuals as well as from the point of view of the organization of the national social totality "(Pr Pius Ondoua O).
Above all, we have given free rein to the "prevailing exotic values, reflections of cultural alienation", of which the "extrovert modeling or models of thinking and existing in the West, of which we are only outgrowths".
These models have transmitted to us the "démocratie du chiffre" or "démocratie à la bazooka," politics as "the art of conquering without being right", a game of deceit.
Between the two cultures which have imposed themselves on our parents, the preference would have gone to that which most prone to translate our aspirations and to be the vector of our development, in my humble opinion the Anglo-Saxon system to which the Francophone system refers to In many respects.
English is the language of technology; it is more spoken in the world.
Have our parents not condemned us to be third zone class citizens (cf cfa franc), taking with us our anglophone fellow citizens according to this "slogan, which, it is said in southern Cameroon, would circulate among Francophones: First October [sic] we will seize Southern Cameroon "?
The contingencies of the moment did not, perhaps, enable our parents to do otherwise. But instead of putting in place a courageous policy of bilingualism that would have reduced more than one immaterial and material boundary or at the very least choosing the most relevant values in each system, the leaders of eastern Cameroon relied on the advantage of demography and geography.
They took advantage of the favorable geostrategy of the moment, the status and weaknesses of the partner, and focused on their immediate political interests to establish institutions and practices that would inevitably lead to the dilution of the Anglo-Saxon system and the marginalization of the Anglophone minority.
"Bouffer du" Southern Cameroon. The dream came true.
And yet, an immersion in African tradition and history will let us know that the great did not necessarily "puff" the little ones, certain kingdoms associating with other relatives without trying to destroy them.
Thus was formed Old Cameroon, where the Ngala / Douala, the Bakoko, the Bassa, the Grassfields, the Bamun, the Beti-Bulu-Fang, etc., whose bond was a more or less far away common origin and the main link was trading in a sort of federalism that did not say its name.
A "homogeneous, territorialized global society in the making " in which governance was exercised through brotherhoods (confréries) that governed social, administrative, political and police relations.
In the northern part of the country, there was what is refered to as FOMBINA, the other proto-nation.
"Cameroon", therefore, did not begin in 1884 or 1916. Neither in Berlin, nor in Versailles.
A plunge into the contemporary history of Cameroon, despite our aversion to our pre-colonial past, will make us see that the relations of Cameroon's people -or those who have committed themselves in the name of all- to the Queen of England country were deeper and even affectionate.
The first agreements were signed with him (England), his subjects played a leading role in the march (front or back is according to) of the proto-nation, to the point where its language will have lent it most to the people of the coast vocabulary, whose dignitaries will proceed to the anglicization of their names or will take nicknames from.
Had it not been the delay of the "Too late Consul"!
Why had these ancestors preferred the Anglo-Saxons among so many colonialist courtiers? The German solution was a make-over. The French was not even conceivable.
Had they been more clairvoyant than their descendants?
Besides, why cling too much to these errors or accidents in history by always referring to the linguistic criterion that some would like to make a monopoly?
Except to be an apologist of colonialism.
Cameroon did not originate in 1960, 1961, 1972 or 1984.
The marginalization of our compatriots, as we said earlier, began with Nigeria - which justified the desire of the majority of the Elites of the Southern Cameroons to emancipate themselves and to advocate the return to the "motherland".
This marginalization continued with Great Britain at the crucial moment of reunification, "the voluntary marginalization of London in the negotiations for reunification" as George Thomson called it.
However, beyond the linguistic question and over the political question, it is the state of mind that poses a problem in marginalization since reunification.
Francophones were entitled to consider their territory as the matrix in which the territory of the Southern Camaroons would have to reintegrate, but they were wrong to take the Anglo-Saxon system as a wagon that had to come to the trail of their locomotive.
Everything is first thought and conceived French and in French before thinking to do the "favor" to the English.
Still if it worked perfectly.
The examples are legion, but I will content myself with evoking the most banal to show how far the venom is inoculated in blood.
In the mid-1980s, when solutions to the crisis were under scrutiny, consideration was given to switching to the so-called "one shift" system, which was more prevalent in Anglo-Saxon countries.
As usual, everything that refers to this system is always "overlooked", and a Minister will even say that if it is, "what will the taximen live from?". How many have since died? Where are we now? How much savings could we have made if we had not dragged?
Similarly, when anglophone teachers struggled for the creation of the GCE Board, it was an opt-out, and a quasi-unanimous condemnation of Francophones. The latter, as I recall, will be the first beneficiaries of the “Office du Bacc”, the counterpart of the GCE Board.
Never without or before us!
Remember the lifting of shields of francophones when the CTV had begun to diffuse the series Dallas in the original English version, to the point that it was shifted to the French?
Things had come back "normal".
If not consider some second-class citizens, tell me what it is.
Many francophones enroll their children in the English-language school system to which they find certain qualities and perspectives. Let them be told that the Anglo-Saxon system will be privileged or will become the only system or that Cameroon will follow the path of Rwanda, we will see the outcry until the reversal of the power ratio that would place Francophones in pole position. Right now, it will be good.
The privileged send their children, profiting and even abusing the facilities of the State, to study in Great Britain and the United States in a system they repress in the country.
Tomorrow, comes federalism to 2, 4 or 10 states, when francophones would have set their minds, it will turn to a wonderful thing. An idea or issue from the Anglophones should never prevail.
What hypocrisy! What myopia!
But before pointing the index to the government that is only the reflection of our mind, let's look where the thumb points.
We can supplement this table by quoting Melanie Torrent according to which "For the populations of the new federated state of western Cameroon, the end of the British empire corresponds to a significant modification of the daily life of the country according to the practices of eastern Cameroon: Now vehicles are on the right-hand drive, the CFA franc replaces the British and Nigerian currencies; the state is officially bilingual but the domination of Francophones in the administrative and political life of the country makes French language indispensable to political, economic and social success; An armed police and a gendarmerie hitherto unknown maintain a security that seems very brutal”.
Whether right-hand driving or the adoption of CFA franc are not such a big issue.
But to force people to pass from more freedom to dictatorship, in a state that they consider not a state of right, to feel second-class citizens, I admit that it is difficult to understand if one does not lives it or if one can not make the effort to be in the place of the other.
And especially if you are not born, grown or lived in the culture of freedom and dignity. If one does not have the sense of equity (natural and spontaneous feeling of the just and the unjust), ethics (system of moral values), equality (in the legal sense of the word), equilibrium (as a state of mind more than a physical state).
How then can we not understand the expression of the revolt so repressed in the body and mind of fellow-countrymen who have these frustrations as an inheritance since the day they are born and which serves as their epitaph?
How can one fail to understand this revolt of the crushed individual who reaches the point of overflowing?
For overflows, there is, and it is in this register that we glimpse the false English problem, the one that touches the form of the state against a background of juridism and rhetoric that would justify the unjustifiable.
Indeed, Cameroon as a country began in 1884 as a territorial entity, not two.
He was Kamerun.
Only on this basis, the secessionists will have no legitimate or legal grounds to support their wishes.
If Equatorial Guinea had united with Cameroon as Macias Nguema had been lent to it, he would be entitled to legitimately claim his detachment.
There is no need, therefore, to dwell upon this bestial incongruity. Nor on the state of mind of those affected by the Stockholm syndrome who still consider themselves under United Nations trusteeship and are still seeking for independence.
One would even be justified in opposing the same argument to the federalists, in order to shake their convictions based on the recent past.
After all, is it not said that the past begets the present? And is the past an arbitrary notion for which everyone is free to set a limit?
Why then 1961 and not 1884 or 1916?
Because 1961 represents the crossroads at the junction of the deviations that had been taken by each of the concerned, before finding again a common road, two lanes at the start. So be it !
And why does the fusion in one way as in the beginning make so much problem?
Is it not in the order of the normal?
There is therefore a risk of deadlock against purists and "originalists", if the pandora's box is open.
From which objective and legal basis will it be objected to those who would demand the return to the original appellation of Kamerun which would sweep away the legal-intentional process of return to the Republic of Cameroon by Law L84-001 of 4-2-1984 which is one of the arguments of the core anglophone justice vigilante, foremost among which Mollah Njoh Litumbe and Gorji Dinka?
That was the wish I made secretly in the debate on the 1996 constitution in the National Assembly. But no doubt because of fear of making a "gift" to the UPC - is it their property and the name of their party is it not written with C? -, our leaders come to lose the sense of symbolism.
From the name of the country, let's talk about it from a legal point of view under the control of jurists.
It seems to me, from common sense, that the constitution of the country is bilingual, both languages being authentic. From this point of view, Cameroon is also called Republic of Cameroon, which did not exist before 1984, except by a translation which does not confer an institutional character.
The “République de Côte d’Ivoire” is not institutionally Republic of Ivory Coast.
Is it therefore fair that Paul Biya should be tried to have reinstated “La République du Cameroun” that existed before October 1961? Jurists and politicial scientists will tell us.
Simple and pure rhetoric for those who want to fire any wood, in my humble opinion.
If there is "La Republique", there is also "The Republic".
Let's move on to something else, unless English and French are our vernacular languages. Or let’s translate the name of our country into all our languages and insert them in our constitution.
The argument is much more structured with the trial made to Ahidjo for not having, at the end of his referendum, submitted his draft constitution to the Federal National Assembly.
Jurists and politicians will tell us the appropriateness of such a procedure and whether it could be of consequence, for obviously it should not re-examine the unitary form of the State in order to revise it, since the people had pronounced by sovereign referendum.
Unless the referendum itself is challenged on the pretext that the federal constitution did not explicitly mention it.
It is for lack of having done that that the "Ground Zero" claimers, so to qualify those who advocate the return to the situation before Foumban on the pretext that the "coup d'état” of Ahidjo brought back Cameroon" from Foumban to Zero ", are claiming that the Foumban agreement from which the constitution of " Foumban "derives has been abrogated, consequently the constitution itself.
The rhetoric then evolved to focus on the first paragraph of Article 47 of the 1961 Constitution allegedly violated by Ahidjo.
I wonder if all those who use this argument have read the said article, and if so, have understood that paragraph both in its spirit and its letter. Or they prefer giving it their own interpretation?
Let's recall the paragraph which seems ambiguous: "Any proposal to revise this Constitution which undermines the UNITY and INTEGRITY of the Federation is inadmissible".
Many wrongly apprehended the word "Federation" as being the form of the State. Not at all. Federation here stands for "COUNTRY". That is to say any proposal to revise the constitution with the view to divide the country, tantamount to the ante 1961statute was prohibited. So, no more "Républiques du Cameroun" at it was, no more "Southern Cameroon" dead from the 1961 referendum.
The bygones were bygones.
Ahidjo locked his constitution and threw the padlock in the sea.
Secessionist and even federalists had to dig deeper to find the legitimacy for their plight but to fall on simplifications, amalgams and many fallacious arguments which translate shortcuts and political escalation, even intellectual dishonesty.
Indeed, it seems to me legally not so correct and it would be historically arch-false to place "the two States" at the same institutional level at the time of reunification.
To say that "in August 1961 the Republic of Cameroon entered into negotiations with South Cameroon to bring about the union of the two States" (G. Dinka), or that "according to this Constitution [1961] “both states abrogates their respective identities to become the federated states of the Union " is somehow more or less incongruous from the point of view of international law in relation to the definition of a State, .
Southern Cameroon was a territory, had a population, a "government", but was it capable of interacting with "other states"?
Other than the State of Cameroon?
It is necessary to qualify. For it seems to me that the Southern Cameroons had the status of a "quasi-state", or at least a non-sovereign state, because its capacity to enter into relations was framed and limited to the State of La République du Cameroun only. A return to square one.
Indeed, separate independence was not on the agenda and was denied, even "the possibility of temporary independence, which would allow Southern Cameroon to negotiate reunification with the sovereign Republic of Cameroon "sovereign state to sovereign state" was denied to the territory of Southern Cameroons.
However, it does not appear that this fact has unduly influenced the negotiations between the two entities, which culminated in the Foumban agreements, which will give the Southern Cameroons the status of Federated State by Law No. 61-LM-1 Of 26 October 1961, 25 days after reunification, with effect from that date of 1 October.
President Ahidjo who promulgated this Constitution of 1 September 1961 establishing the Federal State surely used and abused the position of strength that it forged in the Republic of Cameroon, backed by his French masters.
But that is also, unfortunately, politics.
Ahidjo had to "downgrade" the status of La République du Cameroun from a full sovereign state to a federated state.
Should we take this for ganted?
Just as after Foumban, he made the country evolve towards a unitary State by a questionable process, the aim of which was that Cameroon, having "found part of the frontiers of the German period of the great Kamerun (1884-1916)" should also regain its initial state form.
Who would be angry with him for that? If not self-absorbed (nombrilistes).
However, the way this was done made some say that there was an eel under rock.
Cameroon may have paid, once again, the price of the war of Algeria.
The first time with the criminal repression of the nationalists by France in order to exorcise the Algerian disappointment and to deter any other claims, and the second because of the subsequent loss of the Algerian oil which was to be compensated by the exploitation of that of Cameroon, unfortunately difficult to maneuver with the configuration of the Cameroon of the time, known and ready to exploit deposits being on the English-speaking side.
Many had indeed been surprised that Ahidjo made this constitutional forced passage when he had just vaunted the functioning of the Federation.
Is it then necessary to dwell on the hiccups of history?
Earthquakes are "good" as they tend to "stabilize" the earth's crust.
Thus, to claim that the Foumban agreements were abrogated by the violation of the constitution is to bring Cameroon back to the status quo ante, that is to say, a state and a quasi-state united to the first, reunification signifying not itself a form of the State, because it can take a confederal, federal or unitary form by fusion.
Then others will ask for compensation for this separation of 1916, then, and then ...
The federal form was chosen; it evolved because every human process is dynamic.
History is a march; it advances to often return to the starting point. The history of Cameroon is underway. The intermediate stages will be only evolutions, revolutions and convolutions which take part in all history.
Had our opinion been asked for in Berlin before dividing Cameroon into French and English?
Did the United Nations fully take our advice into account in the February 1961 referendum?
Should we not return to all these trials, would be tantamount of accepting the absolution of the crimes of the Westerners and hailing for the inclemency for the errors of Africans.
The nationalists had advocated a revolutionary approach to reunification that had not been approved. By Southern Cameroonians.
The heirs of the neocolonial power had taken their corridor which was imposed, while "the supporters of the reunification [Southern Cameroons side], Foncha first, put forward a Cameroonian identity almost immemorial, a Greater Cameroon that is duty of the Southern Cameroonians was to recover ".
Without calculations for the most part. But with feelings and resentments.
Feelings of belonging to the same country, joy of reunion of brothers once separated.
Resentment especially by South Cameroonians, towards Nigeria and the British.
The first, the "Nigerians, and especially the ibo populations, related in several speeches to invaders, exploiters, quasi-colonizers" (the same words used today to qualify francophones).
The latter, the "British, accused of knowingly keeping Southern Cameroon at the margin of their colonial development strategies - neglected, even more than exploited, in a certain way" (what seem to be forgotten or blotted out).
So it does not date from 1961, the marginalization of the South Cameroonians! It stems not only from "La Republique".
But this would be too much, and ill come between brothers.
Especially if it turns into disillusionment, for what the English-speaking caciques do not seem to take into account in our collective memory is that this fusion desired and completed by their parents is also due to what they envy to the francophones.
So much so that "the criticism of the" colonial fact "in southern Cameroon sometimes leads to a valuation, implicit at least, of the French" colonial fact ".”It's been forty years," some say, "that we are with Nigeria under British administration. We do not have roads, no public secondary schools, nothing. It is time to try our luck on the other side of the border. " The French colonization east of the Mungo River is thus presented as bringing advantages which the Southern Cameroonians could benefit a posteriori, in the framework of a unification with the independent République du Cameroun ".
The story does not mix with a short memory.
And East Cameroon supported Eastern Cameroon at the time of its exit from galley, someone said backwardness.
The price is probably overpriced today.
The emotional side was not to be outdone, the services rendered by the nationals of the Eastern Territory hitherto called "French Cameroon Immigrants" to their brothers are not to be overuled.
A brother in need being a brother indeed.
Some of whom had become Anglophones, for whom stature and grandeur were admired like Dr Dibue, the "occult chief" of the Foncha, according to whom "for him and his friends, Dr. Dibue remained the soul of their action."
These shadow workers of reunification, such as Jabea Dibongue, Dr Epalle, Soppo Priso who provided logistics as a printing house to the "reunificationists" were the guarantees of a fraternity to be found.
They were also certainly deceived too by the outcome, afterwards.
It is fine to condemn Foncha and others, but "at every epoch his men, men and their times," said Soppo Priso.
It is very often easy to judge his parents.
However, and this is why Foncha had cause for regret, no one can say that the fruits have kept the promise of the flowers. And who think otherwise than Gorji Dinka who said "instead of a government through dialogue, we have a government by terror. Instead of legislation through debate, we have legislation by ambush. Instead of law and order by persuasion, we have law and order by brigandage and piracy "?
Another spoke of "government by ambush". Are we so far away?
In essence, and whatever the form of demand, it is not the Anglophone / Francophone identity that is at the root of the Anglophone problem, but first and above all, a problem of governance which, since 1961, has not been ethical, fair and upright.
Who never gave dialogue a chance or who betrayed the spirit and the letter of what took place as dialogue.
In fine, there arises a problem of management and distribution of wealth, especially for the benefit or detriment of the privileged in power against those from where wealth is pumped.
Let us not veil our faces, let us not behave like the ostrich.
That said, dare to say anything, why not institutionalize a system of distribution of the wealth of the subsoil so that, for example, 0.2% goes directly to the development problems of the village in which these riches are exploited. , 3% in the “Canton or Groupement”, 1.5% in the “Arrondissement”, 3% in the “Department” with a ceiling, 10% in the region with a ceiling, and the rest (85%) in the whole country?
This would be part of the "New Social Contract", the evaluation of which after five years will determine whether or not social subsistence and "secessionist" claims will subsist.
My opinion is therefore that the English problem is a real-fake problem.
Real because it exists "in thoughts, in words, in actions, and by omission".
False because it could have been avoided, and is easily remedied.
The English problem is also a false-real problem.
False by the institutional fixing by the extremists, the nostalgia of a recent past not having to actuate a speed in "reverse", but pushing the lever of speed which could, why not, lead towards the starting point or at an earlier stage, but in the forward direction.
If federalism is to be, it must not be a return to federalism, but a step towards federalism.
True because the problem of the form of the State arises, and it is necessary to respond to every problem, even by an end of not receiving.
It's just an opinion, mine.
Let those who can bring contradictions do so. Otherwise, why criticize lack of dialogue to some then be repugnant to the exchanges of opinions that could shed light to issues of controversy?
As for the Kamerun of which my Great-Grandfather, Looking Glass Mudumbu Edjangue signed the founding treaty,
This Kamerun for which my Great-Great Bel Uncle Lock Priso Kum'a Mbappe suffered the bombing for refusing that the German flag be hoisted in my mother's township,
That Kamerun which can not be summarized in a French or English name, and who knew neither Francophones nor Anglophones,
I say:
Nothing, nobody can put a knife on the thingd that hold our country as "One Kamerun" so as to fall apart. Those links are so deep rooted that the tree can stand the shaking of its branches by the sea breeze. They are so mystical and mythical to be seen by wayward / apprentices' sorcerers.
As for the Cameroon / Cameroon of my sacrificed generation, 2, 4, 10, 100 states will not give me back the years of tomorrows that disillusioned in the aftermath.
As for the "Quidmeroun" of my children that I would like more panafricanists than I, this country will be only one state among the others of the African Confederation.
They'll call him whatever they want. They will assume it as their forefathers wished.
Mon Opinion sur le problème anglophone
Mon opinion sur le Problème Anglophone : Vrai-faux problème et faux-Vrai problème
Le problème anglophone compris comme problème des compatriotes de l’ancien territoire Camerounais sous tutelle Britannique, qu’on n’aurait jamais dû occulter, est revenu à l’avant-scène de l’opinion publique.
Vrai problème dans son essence (ce qui fait qu’une chose est ce qu’elle est, ce qui constitue la nature d’une chose), aussi vrai qu’un avis contraire traduirait d’une myopie et surdité criminelles.
Refuser de le voir, de l’entendre ou le relativiser n’en fait pas moins un.
Faux problème à mon avis pour ce qui est de son caractère ou aspect « carburant », ces envolées lyriques, hilarantes, cette surenchère et ces justifications qui enflamment les revendications des plus extrémistes sur fond de juridisme plus ou moins débridé.
Quelle est donc la nature du problème anglophone et quels en sont les vérités, les contre-vérités et les contrariétés?
Le problème anglophone peut se résumer en un mot, MARGINALISATION.
Dès l’origine, hors et en dehors du Cameroun, à nos jours.
Le problème anglophone et sa problématique sont consubstantiels à l’histoire du Cameroun. S’arc-bouter sur un jalon intermédiaire pour sa compréhension et la recherche de solutions est synonyme de diagnostic et traitement des symptômes et signes du tronc ou des feuilles en ignorant les causes dans les semences et les racines de l’arbre.
It’s a "soil/seed borne" problem before being an "airborne".
Ses causes sont donc lointaines, profondes, ses manifestations de surface et non superficielles, avec des effets de toxicité chronique ou insidieux sur les concernés, et des effets aigus sur le pays et tous ses citoyens.
En effet:
- si le Cameroun n’avait pas été un protectorat Allemand,
- si l’Allemagne n’avait pas perdu la guerre à la suite de laquelle ses possessions seront rétrocédées à d’autres colonisateurs,
- si la Société des nations n’avait saucissonné le territoire du Kamerun en confiant une partie à la France et l’autre à la Grande Bretagne,
le problème anglophone n’aurait jamais existé au Cameroun.
Le Cameroun lui-même en tant que tel aurait-il existé ? Serait-on en droit de se demander, car « fabrication » des Allemands; mais ne nous perdons pas en conjectures.
Il aurait existé d’une façon ou d’une autre, il était en train de se faire à partir de ses embryons appelés « Vieux Cameroun » et "Fombina" dont la colonisation a justement arrêté le développement.
L'histoire du Cameroun s’est accélérée et s’est compliquée. En une quarantaine d’années, le Cameroun ajoutera ainsi à son(ses) identité(s) culturelle(s) deux cultures francophones (latine) et anglo-saxonne, dont deux caractéristiques distinctes sont à la base (ou servent de prétexte) des remous actuels dans les régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest, à savoir le système judiciaire avec d’un côté le droit civil et de l’autre la common law, et le système scolaire d’autre part.
Sur fond de la problématique fondamentale de gouvernance centralisée (direct) et plus libéral (indirect) caractérisant chacune des parties en présence.
Le problème anglophone (comme d’autres problèmes camerounais) trouve ainsi sa source profonde et lointaine dans la nature de la société camerounaise, une société plurielle, de juxtaposition de composantes et de références ethnico-tribales, une société déjà confrontée à « la structuration en tant que totalité [dans lequel s’est ajouté, du fait du colonialisme], le problème de l’injection des modèles culturels et des systèmes idéologiques dominants de référence ».
Le problème anglophone et les autres problèmes camerounais remontent en surface à cause de notre incapacité à « penser le réel et le devenir social », « d’inventer notre avenir » sur la base de « valeurs essentielles de Liberté, de Créativité, de Raison comme valeurs normatives, du point de vue du développement des individus autant que du point de vue de l’organisation de la totalité sociale nationale » (Pr Pius Ondoua O).
Nous avons surtout laissé libre cours aux « valeurs conjoncturelles dominantes, reflets de l’aliénation culturelle » dont la « modélisation extravertie ou modèles de penser et d’exister en vigueur dans l’occident dont nous ne sommes que des excroissances ».
Ces modèles qui nous ont transmis la « démocratie du chiffre » ou à « la bazooka », la politique comme « art de vaincre sans avoir raison », jeu de tromperies.
Entre les deux cultures qui se sont imposées à nos parents, la préférence aurait dû aller vers celle qui est la plus apte à traduire nos aspirations et d’être le vecteur de notre développement, à mon humble avis le système anglo-saxon dont se réfère à plusieurs égards le système francophone.
L’anglais est la langue de la technologie, elle est plus parlée dans le monde.
Nos parents ne nous ont-ils pas condamnés d’être des citoyens de troisième zone (cf aussi le franc cfa), emportant avec nous nos concitoyens anglophones selon ce « slogan qui, dit-on au Cameroun méridional, circulerait parmi les Francophones: ʺLe premier Octobre [sic] on va saisir le Cameroun du Sudʺ » ?
Les contingences du moment ne leur permettaient peut-être pas, à nos parents, de faire autrement. Mais au lieu de faire preuve de vision en mettant en place une courageuse politique de bilinguisme qui aurait réduit plus d’une frontière immatérielle et matérielle ou a minima choisir dans chacun des systèmes les valeurs les plus pertinentes, les dirigeants du Cameroun Oriental se sont plutôt appuyés sur la démographie et la géographie.
Ils ont profité de la géostratégie du moment qui leur était favorable, le statut et les faiblesses du partenaire et se sont focalisés sur leur intérêts politiciens immédiats pour mettre en place les institutions et les pratiques qui allaient inévitablement conduire à la dilution du système anglo-saxon et à la marginalisation de la minorité anglophone.
« Bouffer” le Cameroun du Sud. The dream came true.
Et pourtant, une immersion dans la tradition et l’histoire africaine nous fera savoir que les grands ne « bouffaient » pas nécessairement les petits, certains royaumes s’associant à d’autres apparentés sans chercher à les détruire.
Ainsi s’était constitué le Vieux Cameroun où côte à côte, les Ngala/Douala, les Bakoko, les Bassa, les Grassfields, les Bamoun, les Beti-Bulu-Fang, etc., dont le liant était une origine commune plus ou moins lointaine et le lien principal était le commerce dans une sorte de fédéralisme qui ne disait pas son nom.
Une « société globale homogène, territorialisée, et en voie d’organisation » dans laquelle la gouvernance était exercée à travers les confréries qui régissaient les rapports sociaux, administratifs, politiques et de police.
Le Cameroun n’a donc pas commencé en 1884 ou en 1919. Ni à la suite de Berlin, ni de Versailles.
Un plongeon dans l’histoire contemporaine du Cameroun, malgré que nous ayons en aversion notre passé précolonial, nous fera voir que les rapports des populations du Cameroun -ou ceux qui se sont engagés au nom de tous à leur corps défendant- avec le pays de la Reine d’Angleterre auront été plus profonds voire affectueux.
Les premiers accords seront signés avec lui, ses sujets ont joué un rôle de premier plan dans la marche (avant ou arrière c’est selon) de la proto-nation, au point où sa langue soit celle qui en aura prêté le plus au vocabulaire des gens de la côte, dont les dignitaires procéderont jusqu’à l’anglicisation de leurs noms ou en prendront des surnoms.
N’eut été le retard du « Too late Consul » !
Pourquoi ces ancêtres avaient-ils préféré les anglo-saxons parmi tant de courtisans colonialistes ?
La solution Allemande était un pis-aller.
La française n’était même pas envisageable, même s'ils rodaient et avaient approché certains Chefs dans l'actuel département de l'Ocean avec lesquels ils avaient signé certains accords.
Avaient-ils été plus clairvoyants que leur descendance ?
Au demeurant, pourquoi s’accrocher outre mesure sur ces erreurs ou accidents de l’histoire si tant est que certains veulent encore se référer au critère linguistique et voudraient en faire un monopole?
Sauf à faire l’apologie du colonialisme.
Le Cameroun n’a pas pris naissance en 1960, 1961, 1972 ou 1984.
La marginalisation de nos compatriotes, nous le disions tantôt, a commencée avec le Nigeria -ce qui a justifié la volonté de la majorité des Elites du Southern Cameroons de s’en émanciper et de préconiser le retour à la « mère-patrie, motherland ».
Cette marginalisation s’est poursuivie avec la Grande Bretagne au moment crucial de la réunification, « marginalisation volontaire de Londres dans les négociations pour la réunification » comme l’a qualifiée George Thomson.
Toutefois, au-delà de la question linguistique et par-dessus la question politique, c’est l’état d’esprit qui pose problème dans la marginalisation depuis la réunification.
Les francophones étaient en droit de considérer leur territoire comme la matrice dans laquelle le territoire du Southern Camaroons devait se réinsérer, mais ont eu tort de prendre le système anglo-saxon comme un wagon qui devait venir à la traîne de leur locomotive.
Tout est d’abord pensé et conçu français et en français avant de songer faire la « faveur » à l’anglais.
Passe encore si cela marchait parfaitement.
Les exemples sont légion, mais je me contenterai d’en évoquer les plus banals pour montrer jusqu’où le venin est inoculé dans le sang.
Au milieu des années 80, alors que les solutions à la crise étaient scrutées, il a été envisagé de passer au système de travail dit « one shift » (journée continue), qui était plus répandu dans les pays anglo-saxons. Comme d’habitude, tout ce qui fait référence à ce système est toujours « overlooked », et un Ministre dira même que si cela est, « de quoi vivront les taximen ?». Combien en sont morts depuis ? Où en est-on ? Combien d’économies de toute sorte aurait-on pu faire si on avait pas traîné ?
De même, lorsque les enseignants anglophones luttaient pour faire adopter le GCE Board, ce fut une fin de non recevoir, et une condamnation quasi unanime des francophones. Ces derniers seront, si mon souvenir est exact, bénéficiaires en premiers de l’Office du Bacc, le pendant du GCE Board.
Jamais sans ou avant nous !
Qui ne se souvient de la levée de boucliers des francophones lorsque la CTV avait commencé à diffuser la série Dallas en version originale anglaise, au point qu’elle soit changée pour la française? Les choses étaient revenues « à la normale ».
Si ce n’est considérer certains comme citoyens de seconde zone, dites moi ce que c’est.
Nombreux sont les francophones qui inscrivent leur enfants dans le système scolaire anglophone auquel ils trouvent certaines qualités et perspectives. Qu’on leur dise que le système anglo-saxon sera privilégié ou deviendra le seul système ou que le Cameroun suivra la voie du Rwanda, on verra le tollé jusqu’à l’inversion du rapport de force numérique qui placerait les francophones en pôle position. En ce moment, ce sera bon.
Les privilégiés envoient leurs enfants étudier en Grande Bretagne et aux Etats Unis pour se former dans un système qu'ils répriment au pays, profitant et abusant même des facilités de l'Etat.
Demain, advienne le fédéralisme à 2, 4 ou 10 Etats, on en verra qui lui trouveront toutes les vertus. Pourvu que ce n’ait pas été l’idée et la victoire des anglophones.
Quelle hypocrisie !
Quelle myopie!
Avant de pointer l’index vers le gouvernement qui n’est que le reflet de notre esprit, regardons où pointe le pouce.
On peut compléter ce tableau en citant Melanie Torrent selon laquelle « Pour les populations du nouvel état fédéré du Cameroun occidental, la fin de l’empire britannique correspond à une modification sensible de la vie quotidienne du pays selon les pratiques du Cameroun oriental: on conduit désormais à droite; le franc CFA remplace les monnaies britanniques et nigérianes; l’État est officiellement bilingue mais la domination des Francophones dans la vie administrative et politique du pays rend la maîtrise du français indispensable à la réussite politique, économique et sociale; une police armée et une gendarmerie jusqu’alors inconnue maintiennent une sécurité qui semble à beaucoup fort brutale ».
Que la conduite se fasse à gauche ou le CFA généralisé, ce sont des convenances à mes yeux acceptables.
Mais forcer les gens de passer de plus de liberté à la dictature, dans un Etat qu’ils considèrent de non droit, de se sentir citoyen de seconde zone, j’admets qu’il est difficile d’en avoir la mesure si on ne le vit ou si on ne peut faire l’effort d’être à la place de l’autre.
Et surtout si on n’est pas né, grandi ou vécu dans la culture de la liberté et de la dignité. Si on n’a pas le sens d’équité (sentiment naturel, spontané, du juste et de l’injuste), d’éthique (système de valeurs morales), d’égalité (au sens juridique du terme), d’équilibre (en tant qu’état d’esprit que état physique).
Comment donc ne pas comprendre l’expression de la révolte tant refoulée dans le corps et l’esprit de compatriotes qui ont ces frustrations comme héritage depuis le jour où ils naissent et qui leur sert d’épitaphe?
Comment ne pas comprendre cette révolte de l’individu écrasé qui en arrive jusqu’aux débordements ?
Car débordements, il y a.
Et c’est dans ce registre que nous entrevoyons le faux problème anglophone, celui qui touche à la forme de l’Etat sur fond de juridisme et de rhétorique qui voudraient justifier l’injustifiable.
En effet, le Cameroun en tant qu’"Etat" pour ne pas dire république commence en 1884 comme une entité territoriale, et non deux.
Il était Kamerun.
Ne serait-ce que sur cette base, les sécessionnistes n’auront aucun motif légitime ni légal à l’appui de leurs velléités.
Si La Guinée Equatoriale s’était unie au Cameroun comme on en a prêté l’intention à Macias Nguema, il serait en droit de réclamer légitimement son détachement.
Point n’est donc besoin de s’attarder outre mesure sur cette bestiale incongruité. Ni sur l’état d’esprit de ceux atteints par le syndrome de Stockholm qui s’estiment encore sous tutelle des Nations Unies et en attendent encore l’indépendance.
On serait même en droit d’opposer le même argument aux fédéralistes, afin d’ébranler leurs convictions s’ancrant sur le passé récent.
Après tout, ne dit-on pas que c’est le passé qui engendre le présent ? Et le passé est-il une notion arbitraire pour laquelle chacun est libre de se fixer une borne?
Pourquoi donc 1961 et non 1884 ou 1919?
Il est vrai que 1961 représente le carrefour à la jonction des déviations qu’on avait empruntées avant de retrouver à nouveau une route commune, à deux voies au départ. Soit !
Et pourquoi la fusion en une voie comme au début fait-il tant problème?
C’est dans l’ordre du normal et de la normalité.
Il y a donc risque de « deadlock » face aux puristes et « originalistes », si la boîte de pandore est ouverte.
Sur qu’elle base objective et juridique objectera-on à ceux qui réclameraient le retour à l’appellation originelle de Kamerun qui balaierait du revers de la main le procès juridico-intentionnel du retour à la République du Cameroun par la loi L84-001 du 4-2-1984 qui est l’un des arguments massus des soi-disant justiciers de la partie anglophone au premier rang desquels Mollah Njoh Litumbe et Gorji Dinka ?
C’est d’ailleurs le vœu que je formulais en secret lors du débat sur la constitution de 1996 à l’Assemblée nationale. Mais sans doute par peur de faire un « cadeau » à l’UPC -est-ce d’ailleurs leur propriété alors même que le nom de leur parti s’écrit en C ?-, nos dirigeants en arrivent par perdre le sens de la symbolique.
Du nom du pays, parlons-en du point de vue juridique sous le contrôle des juristes.
Il me semble, par simple bon sens que la constitution du pays est bilingue, les deux langues faisant foi. Sous cet angle, le Cameroun s’appelle aussi Republic of Cameroon, qui n’existait pas avant 1984, sauf par traduction qui ne confère pas un caractère institutionnel.
La République de Côte d’Ivoire n’est pas institutionnellement Republic of Ivory Coast.
Alors peut-on, doit-on faire le procès à Paul Biya d’avoir réinstauré la République du Cameroun d’avant octobre 1961 ? Les juristes et Politistes nous le diront.
Simple et pure rhétorique pour ceux qui veulent faire feu de tout bois, à mon humble avis.
S’il y a « La République », il y a aussi « The Republic ».
Passons à autre chose, sauf si l’anglais et le français sont nos langues vernaculaires.
A moins que ce nom soit traduit en toutes nos langues et insérées dans la constitution.
L’argumentation se structure beaucoup plus sérieusement dans le procès fait à Ahidjo de n’avoir pas, à l’issue de son référendum, soumis son projet de constitution à l’Assemble Nationale Fédérale.
Les juristes et politistes nous diront l’opportunité d’une pareille procédure et si elle pouvait porter à conséquence, car manifestement, elle ne devrait pas réexaminer la forme unitaire de l’Etat pour la réviser, le peuple souverain s’y étant prononcé par voie référendaire.
A moins de remettre en cause ledit référendum lui-même au prétexte que la constitution fédérale ne l’avait pas explicitement mentionnée.
C’est faute de l’avoir fait que les adeptes de « Ground Zero » pour ainsi qualifier ceux qui préconisent le retour à la situation d’avant Foumban au prétexte que le « coup d’état de Ahidjo a ramené le Cameroun « de Foumban à Zero », estiment que l’accord de Foumban dont dérive la constitution « de Foumban » a été abrogé, en conséquence la constitution elle-même.
La réthorique a ensuite évoluée pour se focaliser sur le premier paragraphe de l'article 47 de la constitution de 1961 prétendument violé par Ahidjo. A se demander si tous ceux qui utilisent cet argumentaire ont lu ledit article, et si oui, ont compris ce paragraphe tant dans son esprit que dans sa lettre, préférant lui donner leur interprétation.
Rappelons ledit paragraphe qui prête à équivoque: "Toute proposition de révision de la présente Constitution portant atteinte à l'unité et à l'intégrité de la Fédération est irrecevable".
Nombreux appréhendent le mot "Fédération" comme forme de l'Etat, que non. Fédération ici est synonyme de "pays". C'est à dire que toute proposition de révision de la constitution tendant à diviser le pays, retourner par exemple au statut ante 1961 est irrecevable. Donc plus de République du Cameroun, plus de Southern Cameroun mort en 1961 de sa belle mort.
La légitimité de la démarche sécessionniste voire même fédéraliste a voulu creuser plus profondément, dans le même registre d'affabulation.
Il y a en effet comme un amalgame qui traduit un raccourci juridique et une surenchère politique voire une malhonnêteté intellectuelle des concernés.
En effet, il ne me paraît juridiquement pas très correct et il serait historiquement archi-faux de placer « les deux Etats » au même palier institutionnel à la réunification.
Dire qu’ « en août 1961, la République du Cameroun a engagé des négociations avec le Cameroun du Sud pour réaliser l’union des deux Etats » (G. Dinka), ou que « selon cette Constitution [1961], les deux Etats ont sabordé leurs identités respectives et sont devenus les Etats fédérés de l'Union » est quelque peu incongru du point de vue du droit international en rapport avec la définition d’un Etat. Le Southern Cameroon était un territoire, avait une population, un « gouvernement », mais était-il apte à entrer en relation avec «les autres Etats ?».
Autres que l’Etat du Cameroun ?
Il y a lieu de nuancer. Car il nous semble que le Southern Cameroons avait un statut de "quasi-Etat", ou tout au moins un Etat non souverain, car ses capacités d’entrer en relation étaient encadrées et limitées au seul Etat de la République du Cameroun. Un retour à la case départ.
En effet, une indépendance séparée n’a pas été à l’ordre du jour et a été refusée, même « la possibilité d’une indépendance temporaire, qui permettrait au Cameroun méridional de négocier la réunification avec la République du Cameroun d’État souverain à État souverain » a été refusée au territoire du Southern Cameroons ».
Toutefois, il ne semble pas que ce fait ait influencé outre mesure les négociations entre les deux entités, négociations qui ont abouti aux "accords" de Foumban, qui conféreront au Southern Cameroons le statut d’Etat Fédéré par la Loi N° 61-LM-1 du 26 octobre 1961, 25 jours après la réunification, avec prise d’effet en cette date du premier octobre.
Le Président Ahidjo qui a promulgué cette constitution ainsi que la Constitution du 1er septembre 1961 instituant l’Etat Fédéral a sûrement usé et abusé de la position de force qu’il s’est forgée dans la République du Cameroun, appuyé par ses soutiens français, mais c’est cela aussi, malheureusement, la politique.
Tout comme après Foumban, il a fait évoluer le pays vers un Etat unitaire par un processus questionnable, mais dont la finalité était que le Cameroun, ayant retrouvé «en partie les frontières de la période allemande du grand Kamerun (1884-1916) », retrouve aussi sa forme étatique initiale.
Qui lui en voudrait pour cela ?
Par contre, la méthode usitée qui fait problème a fait dire à certains qu’il y avait anguille sous roche, le Cameroun pouvant encore avoir payé, une fois de plus le prix de la guerre d’Algérie.
La première avec la répression criminelle des nationalistes par la France afin d’exorciser la déconvenue algérienne et dissuader toute velléité d'indépendance "véritable", et la seconde à cause de la perte du pétrole algérien qui devait être compensée par l’exploitation de celui du Cameroun malheureusement difficile à manœuvrer avec la configuration du Cameroun de l’époque, les gisements se situant du côté anglophone.
Nombreux avaient en effet été surpris que Ahidjo fasse ce passage en force constitutionnel alors qu’il venait de vanter le fonctionnement de la Fédération.
Faut-il pour autant s’attarder sur les hoquets de l’histoire ?
Les tremblements de terre ont ceci de « bon » qu’ils tendent à « stabiliser » la croûte terrestre.
Aussi, prétendre que les accords de Foumban ont été abrogés par la violation de la constitution, c’est ramener le Cameroun au statu quo ante, c'est-à-dire un Etat et un quasi-Etat réunifié au premier, réunification ne signifiant pas elle-même une forme de l’Etat, car pouvant prendre une forme confédérale, fédérale ou unitaire par fusion.
Qu'en sera t-il pour d'autres qui demanderont réparation de cette séparation de 1919, ensuite, et ensuite...
La forme fédérale a été choisie, elle a évolué car tout processus humain est dynamique.
L’histoire est une marche, elle avance pour revenir souvent au point de départ. L’histoire du Cameroun est en marche. Les étapes intermédiaires ne seront plus que des évolutions, révolutions et circonvolutions qui participent de toute histoire.
Avait-on demandé notre avis à Berlin avant de partitionner le Cameroun en francophone et anglophone ?
Les Nations Unies avaient-elles entièrement tenu compte de notre avis lors du référendum de février 1961?
Autant donc revenir à tous ces procès, sinon ce serait préconiser l'absolution des crimes des occidentaux et l'inclémence pour les erreurs des africains.
Les nationalistes avaient préconisé une approche révolutionnaire de la réunification qui n’avait pas été agréée. Les héritiers du pouvoir néocolonial avaient emprunté leur couloir qui s'est imposé, tandis que « les tenants de la réunification [côté Southern Cameroons], Foncha le premier, mettent en avant une identité camerounaise presque immémoriale, un Grand Cameroun qu’il est du devoir des Camerounais méridionaux de retrouver ».
Peut être avec ou sans calculs pour la plupart. Mais certainement avec des sentiments et des ressentiments.
Sentiment d’appartenir à un même pays, de joie de retrouvailles de frères jadis séparés.
Ressentiments surtout du côté des South Cameroonians, vis-à-vis du Nigeria et des Britanniques.
Les premiers, les « Nigérians, et particulièrement des populations ibo, apparentés dans plusieurs discours à des envahisseurs, exploiteurs, quasi-colonisateurs ».
Les seconds, les « Britanniques, accusés d’avoir sciemment maintenu le Cameroun méridional à la marge de leurs stratégies de développement colonial - négligé, plus encore qu’exploité, d’une certaine manière ».
Elle ne date donc pas de 1961, la marginalisation des South Cameroonians ! Elle n’est pas que du fait de « La Republique».
Mais celle là qui viendrait des frères qu'on retrouve après une longue séparation serait de trop, et mal venue.
Surtout si elle conforte une désillusion, car ce que les caciques anglophones ne semblent pas tenir compte dans notre mémoire collective, est que cette fusion souhaitée et achevée par leurs parents tient aussi de ce qu’ils enviaient aux les francophones.
Nul ne peut faire oublier que « la critique du « fait colonial » au Cameroun méridional conduit parfois à une valorisation, implicite du moins, du « fait colonial » français. « Cela fait quarante ans », déclarent certains, « que nous sommes avec le Nigeria sous administration britannique. Nous n’avons pas de routes, pas d’écoles secondaires publiques, rien. Il est grand temps de tenter notre chance de l’autre côté de la frontière ». La colonisation à la française à l’est du fleuve Mungo est ainsi présentée comme porteuse d’avantages dont les Camerounais méridionaux pourraient bénéficier a posteriori, dans le cadre d’une unification avec la République du Cameroun indépendante ».
L’histoire ne fait pas bon ménage avec une courte mémoire.
Et le Cameroun oriental a soutenu le Cameroun occidental au moment de sa sortie de galère.
Le prix est sans doute trop cher payé aujourd’hui.
Mais si le dépit peut conduire à tous les excès, plus fait douceur que violence.
Le côté affectif n’était pas en reste pour consolider ce rattachement. Les services rendus par les ressortissants du territoire de l’Est (les French born) n'a pas moins raffermi ce sentiment de fraternité et ce désir d’effacer les frontières artificielles. Certains devenus anglophones, dont la stature et la grandeur valaient admiration comme le Dr Dibue, le « Chef occulte » des Foncha, d’après lequel « pour lui et ses amis, le Dr Dibue restait l’âme de leur action ».
Ces ouvriers de l’ombre de la réunification comme Jabea Dibongue, Dr Epalle, Soppo Priso (qui a procuré la logistique comme une imprimerie aux « réunificationistes ») étaient les garanties de lendemains plus sereins. Sans oublier un pionnier et artisan majeur souvent méconnu qu'est Mfon Mukete du côté du Southern Cameroon.
Ils ont dû aussi déchanter des fruits qui n'ont pas tenu la promesse des fleurs écloses par leurs efforts.
C’est bien beau de condamner Foncha et autres, mais « à chaque époque ses hommes, les hommes et leur époque », a dit Soppo Priso.
Il est très souvent facile de juger ses parents.
Toutefois, et c’est pour cela que Foncha et autres avait matière à regrets, qui dira que les fruits ont tenu la promesse des fleurs?
Combien démentiront Gorji Dinka qu’ « au lieu d'un gouvernement par le dialogue, nous avons un gouvernement par la terreur. A la place d'une législation par le débat, nous avons une législation par l'embuscade. Au lieu de la loi et de l'ordre par la persuasion, nous avons la loi et l'ordre par le brigandage et la piraterie » ?
Un autre à parlé de « gouvernement par embuscade ». En sommes-nous si éloignés ?
Dans le fond, et quel que soit la forme de revendication, ce n’est donc pas l'identité anglophone/francophone qui est à l'origine du problème anglophone, mais avant tout et surtout un problème de gouvernance qui depuis 1961, n’a pas fait preuve d’éthique, d’équité et de droiture. Qui n'a jamais donné la chance au dialogue ou qui a trahit l'esprit et la lettre de ce qui en a tenu lieu.
Car in fine, se pose un problème de gestion et de répartition des richesses, surtout au profit ou au détriment des privilégiés au pouvoir contre ceux d’où les richesses sont pompées.
Ne nous voilons pas la face, ne faisons pas l’autruche.
Et pourquoi ne pas, osons dire n’importe quoi, institutionnaliser un système de répartition des richesses du sous-sol (sous forme de redevance minière) de façon à ceux que:
- 0,2% par exemple revienne directement aux problèmes de développement du village dans lequel sont exploitées ces richesses,
- 0,3% au Canton ou Groupement,
- 1,5% à l’arrondissement,
- 3% au Département avec un plafond,
- 10% à la région avec un plafond,
- et le reste (85%) au pays tout entier ?
Cela participerait du « nouveau Contrat Social » dont l’évaluation au bout de 5 ans déterminera la subsistance ou non de remous sociaux et revendications « sécessionnistes ».
Mon opinion est donc que le problème anglophone est un vrai-faux problème.
Vrai car il existe « en pensées, en paroles, par actions et par omission » ; faux parce qu’il aurait pu être évité, et est facilement remédiable.
Le problème anglophone est aussi un faux-vrai problème.
Faux par la fixation institutionnelle à laquelle s’arc-boutent les extrémistes, la nostalgie ‘d’un passé récent ne devant pas actionner une vitesse en « marche arrière », mais pousser le levier de vitesse en avant. Le véhicule qui pourrait évoluer même vers le point de départ ou à une étape antérieure, mais dans le sens de la progression.
Si fédéralisme il doit y avoir, ce ne doit pas être un retour au fédéralisme, mais une avancée vers le fédéralisme.
Vrai parce que le problème de la forme de l’Etat se pose, et il faut répondre à tout problème, surtout lorsqu'il faut montrer au protagoniste qu'il pose un faux problème.
Ce n’est qu’une opinion, la mienne. Que ceux qui peuvent en apporter des contradictions le fassent.
Autrement, pourquoi reprocher à certains l'absence de dialogue alors qu'on répugne soi même les échanges d'opinions d'où pourrait jaillir la lumière?
Pour ce qui est du Kamerun dont mon arrière-Grand père, Looking Glass Bell Mudumbu Edjangue a signé le traité fondateur,
Ce Kamerun pour lequel mon Arrière-Grand Bel Oncle Lock Priso Kum'a Mbappe a subi les bombardements pour avoir refusé que le drapeau Allemand soit hissé dans le Canton de ma mère,
Pour ce Kamerun qui ne saurait se résumer en un nom français ou anglais, et qui ne connaissait ni francophone ni anglophone,
je dis:
Nothing, nobody can put a knife on the links that hold our country as “One Kamerun” so as to fall apart. Those links are so deep rooted that the tree can stand the shaking of its branches by the sea breeze. They are so mystical and mythical to be seen by wayward/apprentices’s sorcerers.
Quant au Cameroun/Cameroon de ma génération sacrifiée, 2, 4, 10, 100 Etats ne me remettront pas les années de lendemains qui déchantent en lendemains qui déchantent.
Pour ce qui est du "Kameroon » de mes enfants que je voudrais plus panafricanistes que moi, ce pays ne sera qu’un Etat parmi les autres de la Fédération ou Confédération Africaine.
Ils l’appelleront comme ils voudront. Ils l’assumeront comme leurs ancêtres l’auront voulu.
La FUDMANIA et les Fudmen
La FUDMANIA et les FUDMEN
(lire Feudmania et Feudmen)
Nous avons connu le phénomène de feymania, qui qualifie les actes des Feymen, ces escrocs et arnaqueurs économiques, véritables « men of the underworld » nés autour des années 90, ayant bourgeonné à Nkongsamba - pleure, ô ville martyr de l’intégration -, ayant pullulé au pays et essaimé à travers le monde pour assombrir l’image et la réputation des camerounais et du Cameroun.
La notoriété et le respect acquis au prix de l’effort et du talent par les Manu Dibango, Roger Milla, Jo Bessala, Yanick Noah, Mongo Beti, Tchuidjang Pouemi, Eteki Mboumoua, Kouoh Tobi, Vroumsia Tchinaye, Bernard Fonlong, Soppo Priso, Fotso Victor, Kadji Defosso, Kouam, Ndongo Essomba et j’en passe, ont été balayés d’un revers de main par la supercherie criminelle de Koagne Donatien -le Roi du Cameroun- et ses adeptes.
Une racaille était née dans le domaine socio-économique. L’équipe nationale de l’arnaque, où la sélection se fait au mérite et non à l’équilibre régional, où il n’ya point de problème de tribalisme.
Aujourd’hui, dans le domaine de l’opinion et de la politique, une autre race est née, que je qualifie de Fudmen. Les arnaqueurs de l’espace discursif camerounais actuel.
Fudmen est un mot dérivé de FUD (prononcer feude) qui est l’acronyme du terme anglais « Fear, Uncertainty and Doubt », (peur, incertitude et doute).
Le FUD, dit-on, est « une technique rhétorique utilisée notamment dans la vente, le marketing, les relations publiques et le discours politique. Elle consiste à tenter d'influencer autrui en diffusant des informations négatives, souvent vagues et inspirant la peur ».
Le FUD est donc une tactique de désinformation au service des entrepreneurs économiques et stratégiques, socio-politiques.
Les opinions émises à travers les débats télévisés, les publications à travers les réseaux sociaux et les échanges épistolaires dans le champ discursif depuis quelques années n’ont pas laissé indifférent le simple observateur que je suis. J’ai gentiment qualifié certains debatters d’anesthésistes de la pensée. Ceux dont la tactique est de faire tourner en rond les débats, avec les mêmes incantations simplistes. D’autres en sont les morguiers ou les croque-morts.
Mais il y a plus dangereux.
Ceux que Mathias Eric Owona Nguini qualifie d’ « Inquisiteurs institués en Directeurs de Conscience », « horde fanatique », « pseudo-entrepreneurs moraux prisant l´outrance verbale et l´outrage épistolaire avec un langage grossier et ordurier ».
La récente diatribe autour du colloque sur la première Dame m’a incité de sortir du statut d’observateur à celui de gribouilleur pour dénoncer cette sorte de terrorisme intellectuel et populiste prompt à prononcer des fatwas, et qui surfe aisément sur les vagues de nos eaux « troublables » à souhait nommées tribalisme et ethnicisme.
Les tirs groupés et coordonnés -justement et encore !- sur un Homme, Mathias Eric Owona Nguini pour ne pas le nommer, m’a plongé dans la sagesse populaire pour me demander si nous avions à faire aux « mauvais chacheurs » ou aux tireurs d’élites qui visent à dessein l’arbre au lieu du singe. Du pareil au même.
Au départ, j’ai cru que MEON était l’organisateur ou une cheville ouvrière dudit colloque. Que nenni !
Alors pourquoi à nouveau cet acharnement?
L’unanimité n’est pas de ce monde. Pourquoi devrait-elle l’être? Mais dans ce monde transparent -mais pas de transparence-, il en faut plus que des procès d’intention et en sorcellerie pour noircir un homme de cette stature, posture, envergure, latitude et altitude. Les premiers qualificatifs étant intrinsèques, le dernier lui étant conféré par les membres de la société qui ne sont pas tous ou tout le temps des idiots.
Combien de « fils de pontes du régime » ont pu montrer tant de détachement vis-à-vis de leurs parents, environnement social ou tribal? Combien d’intellectuels et d’universitaires ont fait preuve de tant d’indépendance d’esprit, de courage et d’honnêteté intellectuelle?
Qu’il en soit attaqué régulièrement et systématiquement sur ce pourquoi l’opinion publique l’a mis sur un piédestal ne participe à rien d’autre qu’aux tentatives de jeter du DOUTE (doubt) sur sa personne et sa personnalité. Et à travers lui, toute personne qui oserait faire preuve d’autonomie et d’indépendance d’esprit.
Le doute afin de créer l’INCERTITUDE (uncertainty) auprès de ceux qui pensent qu’il subsiste ou existe encore quelques espèces en voie de disparition ou en cours d’apparition dans un désert de vertu et de probité.
Le doute et l’incertitude pour susciter la PEUR (fear) auprès de ceux qui demain pourront être appelés à se prononcer sur un quelconque sujet ou une possible éventualité.
Et c’est ici que la balle du sheriff est tirée sans somation, que les Lucky loups ont hurlé plus vite que leur écho, si ce n’est sur lui, sur l’un des siens ou ses semblables.
Nous voici donc à l’ère de la fudmania.
Je n’ose faire l’injure à un brillant camerounais comme Patrice Nganang en en attribuant le capitanat. Avec tout le respect que je lui dois et qui lui est dû à juste titre. Who am i ? Puis-je lui arriver même à la cheville, si la vie se résumait aux chemins et parchemins, à la chair et aux chaires? Mais à part la science, il y a aussi la conscience, le cœur et la plume pour le jugement de l’âme, le chas ou trou de l’aiguille comme filtre pour le royaume de Dieu. Point besoin de fans clubs.
Pourquoi alors faire allusion à Nganang pour illustrer la fudmania ?
Non pas parce qu’il est établi que Nganang est le méchant loup, mais pour avoir crié le premier au loup dans la bergerie de la 3G.
La première génération, celle de nos grands-parents, n’avait pas de philosophes pour « penser le réel et le devenir social ».
La seconde, celle de nos parents et aînés, en avait déjà mais n’a pas pu conjurer les « valeurs conjoncturelles dominantes » au moment de la mise en place de la Société camerounaise post-colonisation afin d’éviter « l’ontologisation des différences sociales sur la base de la possession » et la conscience ethnico-tribale.
La troisième, la notre et celle de nos enfants, regorge d’intellectuels et universitaires qui auraient dû s’évertuer à promouvoir « les valeurs essentielles de liberté, de créativité, de raison comme valeurs normatives, du point de vue du développement des individus autant que du point de vue de l’organisation de la totalité sociale nationale » (Pr Pius Ondoua Olinga).
Au contraire, à part la créativité, et à défaut de maintenir le statu quo, il a fallu que Nganang réveille les soupçons d’ethnofacisme en y ajoutant du sel et du piment, provoque des répliques à la mono et plurifascismes de nombreux acteurs. Il en porte à mes yeux l’entière responsabilité et je ne demande qu’à me tromper.
C’est lui en effet qui contre toute attente et sans crier gare, a porté l’estocade sans qu’un drapeau rouge ait été agité, encore moins l’orange. Il a pris le risque d’être « le 10 ». Distributeur « universitaire » de bon ou mauvais sang. Le père Ludovic Lado a beau agiter le chiffon vert, l’arène était déjà envahie. Par les sous-traitants et sous-marins. Les coups ne sont plus seulement donnés en face et au nez, mais derrière et en dessous de la ceinture. Sur les murs des comptes facebook, comme dans les murs des télévisions.
« Plus un FUD est répété, plus il entre dans l'inconscient collectif et plus son effet peut être important ». Le service après vente est assuré, la durée de vie est garantie, l’origine de la marchandise également.
Sinon, qu’il soit expliqué à ma cervelle de Quelea quelea (tisserin à bec rouge ou passereau) -bien moins que « la cervelle de poule » de MEON, Nganang dixit- pourquoi et comment Nganang a foncé comme un taureau sur MEON au prétexte qu’il s’est référé à Ateba Yene comme un héros national, et pas à Lambo Sandjo Pierre alias Lapiro de Mbanga. Il avait sans doute et la montre et le temps.
Et que ce qui pouvait être considéré comme une maladresse se soit entretenu et poursuivi, justifié et amplifié, structuré et organisé.
Aurait-il voulu dénier à MEON le droit de penser et d’être, de s’exprimer et d’exprimer son point de vue, voire le droit à l’erreur, qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
Chercherait-il à l’avilir et de le jeter à la vindicte populaire qu’il ne s’y prendrait pas autrement qu’en l’enfermant dans un carcan tribal, comme l’a mentionné Benjamin Zebaze qui dans son verdict sans appel a donné tort à Nganang selon qui « c’est l’origine tribale commune au défunt et à l’enseignant de droit qui justifierait une telle position » de MEON vis-à-vis de Ateba Yene.
Dans un pays où on distribue le titre de héros « à la benne », depuis ceux qui « par opportunisme, |ont gagné] le statut de combattants de la liberté» au très exhibitionniste Essama qui ne se contente plus de vandaliser que les monuments coloniaux, mais fait de «l’exo-haram ».
Lui Nganang qui par ailleurs dit et réitère « je suis Bamiléké. J’adopte le point de vue Bamiléké, bref, je choisis de m’identifier comme Bamiléké, pour poser le problème « Bamiléké ». « Je pose mon problème à partir de mon point de vue - j’ai dit Bamiléké ». « Il [MEON] ne s’imagine pas que celui qui le jette devant lui soit la Panthère Nzui Manto – comme Lapiro, oui, Bangangté… »
MEON aurait-il décerné le titre de héros national à Ateba Yene en choisissant de s’identifier comme Fang-Béti, si tant était son intention, qu’il lui en était interdit dans cette société où tout doit être permis ou toléré à certains et pas aux autres.
Lui Nganang, qui estime « qu’Anicet Ekane aime les Bamiléké, mais que ce qui lui manque dans sa bamiphilie, c’est le vécu du Bamiléké comme problème». Que « s’il [Ekane] s’identifie comme Bamiléké aux moments les plus sombres de l’histoire de ce pays, après 1971, il lui est bien difficile de se vivre comme problème ». Concédons-le-lui. Nul ne peut être à la place de l’autre. Le baromètre pour mesurer le vécu d’un problème tribal donc est le sang, les gènes et le sperme et non la sueur, le sol ou l’air. Si ce n’est une forme de repli identitaire, de « ghettoisation », dites-moi ce que c’est.
En conséquence ?
« Comme intellectuel, je pose donc le problème camerounais de manière globale, en étant vraiment spécifique… » c’est-à-dire en posant le problème bamiléké, « et en même temps aide tout le monde (Teyou, Enoh, Marafa, etc., etc., etc.) à poser son problème à lui, j’agis donc de manière globale ».
Comme quoi "chacun s’assoit" pour les siens, Dieu poussera les rusés.
C’est ma nièce qui pleurait en disant « il n y a que ma mère qui sait me faire bébé dort ».
Qui a dit que universitaire dérive de université qui signifie commune, communauté, corps, compagnie, collège, corporation, assemblée?
Qui a encore suggéré la rotation ethnique de présidents au nom de l’équité ou pour que chacun puisse résoudre les problèmes de son ethnie dont il serait seul à avoir le vécu?
Chacun devrait donc prêcher pour sa chapelle. Se pencher ou se replier vers les siens. Quelle exaltation de l’unité et l’intégration nationale!
Ce n’est pourtant pas la posture que j’ai perçue en MEON à partir de l’image que je m’étais fait de lui à travers les médias et depuis le jour où je suis resté le plus proche et le plus longtemps à côté de lui, à l’occasion des travaux du Conseil Scientifique d’un Think Tank. Dans l’ascenseur il m’a fait part d’une discussion par facebook interposé avec un certain Laziz Nchare, qui proclamait urbi et orbi que c’est Douala Manga Bell qui était un traître, et le Roi Njoya un héros.
Histoire de héros là, «hum hu »!
Mais c’est la suite de ses paroles qui m’ont marqué en rapport avec ce sujet. Lui qui a dit qu’il était un Fang-Béti, mais que jamais il ne lui passera à l’idée de dire que Charles Atangana Ntsama était un héros ou nationaliste.
J’entrerai dans la danse de cette discussion à facebook depuis ce jour, taquinant Laziz de temps à autre, découvrant ensuite Dit Farabor qui semble avoir pris le relais de Nganang ou en être le sous-traitant.
Mais c’est Moussa Njoya qui m’avait été présenté lors d’une autre réunion dudit Think Tank comme un universitaire sérieux qui m’aura le plus surpris ces derniers temps.
Toutefois, la couleur de la « fange et la vase ethnofascistes » n’a pas été autant écarlate dans cet épisode du colloque sur la première dame qu’auparavant. Tant mieux.
Il n’empêche que, au vu et à l’ouï des attaques virulentes contre MEON, mon petit doigt, comme une aiguille d’un tableau de bord, s’est arrêté sur la mention Fudmania.
Le FUD dit-on, «peut être utilisé comme une stratégie marketing pour dénigrer […] une personne d'une société concurrente». Société académique ou tribale.
Et les mots de MEON à Nganang il y a longtemps se sont imposés à ma relecture.
« Ne crevez pas de jalousie quand l’éclat doit revenir à d’autres que vous au Cameroun ».
« Cette Bande est conduite par un Écrivain qui se targue d´être un Veilleur ayant un Oeil sur la République mais qui est Coutumier d´Attaques Nauséeuses souvent motivées par la Méchanceté Gratuite et le Chauvinisme Grossier contre des Figures Intellectuelles ou Culturelles Camerounaise qui ont le tort d´attirer les Éloges, les Compliments et l´Attention ».
Et j’ai cru déceler dans cette démarche, les caractéristiques du FUD que j’illustre encore une fois, avec les propos de MEON à l’endroit de Nganang.
- le pouvoir de nuisance: « Ces Obsédés de la Haine ont décidé de faire de moi le Bouc Émissaire de leurs Menées Sacrificatoires par une Véritable Chasse Virtuelle à l´Homme ».
- l'intox médiatique: « Je ne me serais pas intéressé à votre personne, si au prétexte de conduire une critique intellectuelle de ma démarche vous ne passiez le temps à vouloir injustement me couvrir d'opprobre ».
- la technique: « une preuve de la mauvaise foi de Nganang qui a lancé cette controverse en la construisant essentiellement sur le mode du dénigrement ; […] cher Ami, cessez de croire que vos imprécations ethnicistes ont une valeur politique et morale sérieuse; […] cher Ami, la manipulation ne passe pas; […] c'est de manière manifeste qu'il a utilisé des insinuations ethniques pour non seulement me dénigrer et calomnier les "mêmes gens aux mêmes méthodes", entendez les Fang –Beti ».
Hier comme aujourd’hui, la fudmania sert de jouet de massacre que dis-je, d’arme de destruction sélective à la solde des « hooligans mentaux et comportementaux ».
A attaque non conventionnelle, riposte non conventionnelle, dira MEON.
Les dernières attaques relatives au colloque sur la première Dame ont sans doute été plus conventionnelles. Il n’empêche que j’ai entendu des bruits d’ethnofascisme, voire des insinuations que Nganang était derrière ce nouvel écran d’enfumage, le pauvre.
Sinon, à qui MEON faisait-il allusion en écrivant « Ces idéologues Haineux sont toujours de sortie.
Malgré la défaite Cuisante de leurs affidés, ils pensent toujours qu’ils peuvent me trainer dans la Boue !!! C’est toujours un Etonnant Mélange
- de haine de Classe,
- de jalouse Exaspérées par mes capacités,
- de méchanceté Gratuite,
- de Complexe d’inériorité Mal refoulée et
- d’Antipathie identitaire qui s’exprime ».
Et la question revient.
Pourquoi ce jeu de massacre?
Simple jalousie, « haine ethnocidaire » ou « tribalisme compulsif et maladif » au service d’un agenda caché?
Ceux qui, les yeux écarquillés, ne trouvent pas une justification à cet acharnement, à ce jeu somme toute dangereux pourraient être tentés de faire une autre lecture des enjeux.
Entrevoir, en se dessillant les yeux, une démarche insidieuse sous-tendant des plans et calculs politiciens.
Il y en a sans doute qui ont franchi le pas.
En effet, dans ce désert d’hommes politiques crédibles qu’est devenu le Cameroun, les regards sont souvent tournés vers les quelques membres de la société civile qui peuvent encore faire l’objet de consensus pour servir de joker au déracinement du système en place.
Au point où même l’appartenance tribale avait été une carte entre les mains de l’opposition. N’a-t-on pas tenté il y a quelques années, d’avoir recours à un ponte du régime et de surcroît membre du « pays organisateur » ?
A quelque chose, malheur peut être bon !
Au titre de la crédibilité, un clin d’œil a souvent été fait à MEON, et son nom revient de temps à autre comme potentiel challenger neutre et valable. Et il figure régulièrement parmi les nominés présentés à facebook à la faveur de castings plus ou moins fantaisistes. A son corps défendant.
C’est la rançon du succès, me diriez-vous, mais qu’on veut lui faire payer cher.
Faudrait-il donc l’éliminer pour que sorte du chapeau des apprentis prestidigitateurs une colombe à la tête de hibou ?
Si ces « calculs supposés » et cette bataille avérée restaient dans la critique du « content of the character » et non du « color of the belongings », l’espoir est permis.
Mais si la fissure est faite à l’aide du sabre identitaire, alors il y a lieu de désespérer pour des lendemains meilleurs.
C’est la raison pour laquelle nous ne devons pas permettre que la fudmania soit pire que la feymania, en visant les cibles sur des bases ethniques.
J'ai jeté le pavé dans la marre aux crocodiles, nagera bien qui nagera le premier.